Faut-il investir en Bourse avant la présidentielle américaine ?

Guillaume Dard, président de Montpensier Finance.  - Credit:@ SP
Guillaume Dard, président de Montpensier Finance. - Credit:@ SP

Le Point : Les marchés ont corrigé fortement cet été, avant de se ressaisir, puis de rebaisser. Qu'en penser ?

Guillaume Dard : Les marchés demeurent très nerveux : septembre et octobre sont historiquement des mois compliqués. De plus, l'absence de traction en provenance de Chine pèse sur de nombreuses valeurs, notamment celles du luxe. La question fondamentale est celle de la nature et de la vitesse du ralentissement de l'économie mondiale et, corrélativement, celle du desserrement rapide de la contrainte monétaire. Au 1er septembre, les taux d'intérêt réels américains étaient au plus haut depuis 2007.

Les marchés ne sous-estiment-ils pas le ralentissement de l'activité aux États-Unis et en Europe ?

Sans être excessivement marqué, le ralentissement est clair dans l'industrie, des deux côtés de l'Atlantique. L'Europe souffre d'un déficit de demande intérieure et des surcapacités en Chine, tandis que les États-Unis atterrissent après une période d'activité frénétique post-Covid. En revanche, les services résistent, y compris en Europe, et, surtout, le consommateur américain reste à la manœuvre. Aux États-Unis, les ventes de détail demeurent très solides. Le marché de l'emploi, même en voie de normalisation accélérée, continue de soutenir cet appétit grâce à des salaires réels en hausse et à une productivité en progression de 3,5 %.

À l'inverse, la baisse de l'inflation n'est-elle pas surestimée au regard des propositions des candidats à l'élection présidentiell [...] Lire la suite