Fashion Week : à Paris, le bruit fait la mode
Exister dans l'ombre d'un créateur emblématique, renouveler son vocabulaire sans pour autant renier son héritage : c'est l'exercice difficile auquel se sont prêtés Julien Dossena et Nicolas Di Felice, respectivement chez Rabanne et Courrèges, non sans recourir à quelques artifices. La même question se posait également chez Dries Van Noten et Rick Owens.
Faire des vagues chez Courrèges
Courrèges par Nicolas Di Felice. © DRIl faut lui reconnaître une certaine constance. Nicolas Di Felice, alias l'homme qui a remis au goût du jour la petite veste noire en vinyle, réinterprète saison après saison la vision esthétique d'André Courrèges. Tout part toujours d'une pièce, généralement issue des archives des années 1960, l'âge d'or du couturier. Cette saison, il s'agit d'une cape haute couture de 1962, point de départ de cet opus printemps-été 2025 monochrome. Il la retravaille, la reproduit, la déconstruit pour en disséquer les formes dans une boucle à l'infini. Tout l'enjeu réside ici dans le fait de se répéter sans s'essouffler. Ainsi, le créateur y insuffle une atmosphère, un esprit, en utilisant une scénographie fouillée qui raconte presque à elle seule toute la modernité de la collection. Pour cette saison, la scénographie créée par Rémy Brière en collaboration avec le duo d'artistes finlandais Grönlund-Nisunen se présente sous la forme d'une installation monumentale baptisée Ocean Drum, disposée au centre de l'espace du Carreau du Temple, où s'est tenu le déf [...] Lire la suite