Farioli, la promenade du philosophe
Arrivé cet été en Ligue 1 avec ses idées et sa fraîcheur, Francesco Farioli (34 ans) a pour le moment récolté scepticisme, critiques plus ou moins fondées et surtout quatre matchs sans défaite avant le déplacement de son OGC Nice au Parc des Princes ce vendredi (20h45).
La peur de l’inconnu est un sentiment universel que bon nombre de supporters niçois ont partagé ces dernières semaines, au cœur d’un été aux allures de brasier. À la suite d’un exercice précédent décevant, miné par les polémiques en tout genre, l’OGC Nice se devait de retrouver un guide solide. Le costume était taillé pour Franck Haise, mais Lens a dit non. Régis Le Bris ? Lorient s’est bagarré et a dit non aussi. Derrière, une ribambelle de patronymes excitants plus ou moins crédibles a été déroulée : Marcelo Gallardo, Graham Potter, Thiago Motta ou encore Davide Ancelotti. Finalement, c’est Francesco Farioli, 34 bâtons au compteur, chemise blanche près du corps et dégradé millimétré, qui a raflé la mise. Certains parleront de l’influence de son agent, le puissant Meïssa N’Diaye, qui aurait dégainé la carte Farioli après l’échec de son autre poulain, Régis Le Bris. D’autres verront là un choix aussi culotté qu’ambitieux de la part des dirigeants niçois, conscient de la relative inertie de leur projet et d’un souffle nouveau qu’il fallait urgemment instaurer.
Un profil atypique
Coup de sifflet final à l’Allianz Riviera, ce dimanche 27 août. Nice et Lyon se quittent sur un score nul et vierge et quelques sifflets descendent des travées de l’enceinte niçoise. Le fameux souffle nouveau se fait déjà attendre, et en conférence presse comme en zone mixte, Farioli et son aîné et capitaine Dante demandent tous deux la même chose : du temps. « Le public (doit comprendre) qu’on est en train de s’adapter à un nouveau mode de jeu, on apprend à se connaître avec le nouveau coach qui nous donne des nouvelles consignes », expliquait l’expérimenté défenseur de 39 ans. Bingo, puisqu’une semaine plus tard seulement, Nice décrochait avant la trêve son premier succès de la saison face à Strasbourg (2-0). Malgré une forme de scepticisme ambiant qui flotte autour du coach italien, l’OGC Nice sauce Farioli a déjà des arguments à faire valoir : il est toujours invaincu après quatre rencontres, possède le meilleur taux de passes réussies du championnat (93%) devant le PSG de Luis Enrique et une progression dans le jeu qui laisse entrevoir des prochaines semaines heureuses.…
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