Face à Trump, ce que concocte la Commission européenne
À quelques jours de l'investiture de Donald Trump, la Commission européenne peaufine sa stratégie, y compris en l'absence d'Ursula von der Leyen, alitée. Elle sera bien sûr l'ultime arbitre et devrait, lundi 20 janvier, au Forum de Davos, lancer quelques perches transatlantiques. Face aux secousses prévisibles de la tempête Trump, les services de l'exécutif bruxellois préparent une réponse articulée autour de plusieurs axes.
D'abord, il convient « de ne pas tout mélanger », comme les Américains ont tendance à le faire, nous confie une source interne. Ainsi, la Commission entend bien séparer le dossier sensible de l'application du Digital Services Act (DSA) à X (ex-Twitter) et son propriétaire Elon Musk, des futures négociations avec l'administration Trump. Une façon d'éviter que le milliardaire américain, proche du futur président, ne s'immisce via ce différend réglementaire dans une négociation diplomatique plus large.
Détacher Musk du problème Trump
L'application du DSA reste une question technique et réglementaire, qui ne doit pas interférer avec les discussions stratégiques à venir. Une décision sur le DSA interviendra dans « les semaines à venir ». Naturellement, elle n'aura pas la même portée si Bruxelles frappe avant ou après les élections législatives allemandes du 23 février pour lesquelles Elon Musk tente d'aider l'AfD (et au passage ses propres intérêts sur le DSA). Les services de la commission de Henna Virkkunen s'efforcent de bétonner les preuve [...] Lire la suite