Face à l’espionnage de la Chine, de la Russie et des États-Unis, un rapport pointe du doigt la vulnérabilité française
Le constat est sans appel. « La nouvelle dimension prise par les ingérences étrangères révèle des vulnérabilités persistantes, à commencer par notre naïveté, qui est tant celle des élites politiques et administratives que [celles] des milieux économiques et académiques », signale un rapport de la délégation parlementaire au renseignement, publié ce jeudi 2 novembre et consulté par Le Parisien.
Constituée de huit parlementaires, tous habilités au secret-défense, la délégation parlementaire au renseignement est chargée de contrôler l’action des services spécialisés, telles la DGSE, la DGSI ou la DRM. Sa conclusion est claire : la France n’est pas assez armée pour affronter les influences étrangères.
« Nos alliés ne sont pas non plus forcément nos amis »
Parmi les pays les plus menaçants, « la Russie, pour ses manœuvres de déstabilisation démocratique, la Chine pour la prédation économique, l’Iran pour sa stratégie des otages et la Turquie avec son influence cultuelle », a précisé le président de la commission des lois à l’Assemblée, Sacha Houlié, d’après les informations du Parisien. Plus inquiétant encore, le rapport indique qu’« en matière d’espionnage et d’ingérences économiques, nos alliés ne sont pas non plus forcément nos amis, et divers modes opératoires, comme l’extraterritorialité du droit, sont utilisés en particulier par les États-Unis d’Amérique pour capter de la donnée et porter atteinte à notre sécurité économique ».
Pour faire face à cette menace, le rapp...