Explosion de la taxe foncière : pour les maires de France, c’est la faute à… l’État

Nicolas Sandanassamy

Dans plusieurs villes, les propriétaires découvrent des hausses faramineuses de leur taxe foncière : + 51,9% à Paris, par exemple, augmentation qui vient de provoquer une attaque virulente de Rachida Dati, cheffe de file de l’opposition LR parisienne, contre la maire Anne Hidalgo. Cette hausse de taux décidée par les élus s’ajoute à la hausse générale des "bases" de la taxe, de 7,1% dans toutes les communes en raison de l’inflation.

Interrogé par Capital.fr à l’occasion de LaREF 2023 organisée par le Medef, David Lisnard, Président de l’Association des maires de France, et maire LR de Cannes, ne se dit pas surpris de cette hausse. "On l’annonçait. Quand l’État supprime des fiscalités locales et augmente les charges qui pèsent sur les collectivités, quand on sait aussi que les collectivités n’ont pas le droit d’emprunter pour leurs dépenses de fonctionnement, il y a forcément des variables d’ajustement qui jouent. Cette injustice vient notamment de la suppression de la taxe d’habitation, que l’État n’a pas totalement compensée."

Le président de l’AMF relativise néanmoins ces hausses : "il semble qu’il y ait plus de 80% des communes qui n’augmentent pas leur taux d’impôt sur le foncier bâti. Même si certaines votent de fortes augmentations, quatre communes sur cinq pratiquent la sobriété des taux, souligne-t-il. Ensuite, c’est à chaque habitant de juger localement. Il y a peut-être des cas de figure où la fiscalité était basse et où, en valeur absolue, le montant d’augmentation (...)

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