Euro 2024: une résilience anglaise incarnée par le Madrilène Bellingham
Depuis le début de cet Euro, l'Espagne est portée par la qualité de son jeu et une confiance inébranlable en celui-ci. Avec sept victoires en autant de matchs, 13 buts marqués, et une demie maîtrisée contre les Bleus, la Roja se présente sans contestation possible comme la favorite pour le titre en finale.
L'Angleterre, qui a peiné pour se dégager cette route vers un premier sacre depuis 1966 ne dégage pas la même impression de force collective, mais elle dispose d'un sérieux atout pour ce qui est de gagner des matchs: Jude Bellingham.
Sur le plan individuel, le milieu offensif ne traverse pas un Euro fantastique (deux buts, aucune passe décisive), mais il s'est encore montré très impactant, notamment en inscrivant un but crucial en huitièmes de finale, d'un retourné acrobatique à la 95e, pour égaliser contre la Slovaquie. Sans lui, le parcours des Three Lions n'aurait pas eu la même saveur. Il n'aurait peut-être même pas eu de saveur du tout.
Les suiveurs de la Liga ne sont pas tombés de leur chaise. Le n°10 a prouvé tout au long d'une saison très aboutie au Real Madrid sa capacité à faire basculer des rencontres dans les ultimes secondes. Ce qu'il a fait à Getafe, sur la pelouse du FC Barcelone ou encore en Allemagne, sur le terrain de l'Union Berlin, en Ligue des champions.
Sa saison madrilène pourrait bien inspirer le groupe anglais, à en croire Ollie Watkins, buteur contre les Pays-Bas: "Vous voyez, par exemple, une équipe comme le Real Madrid dans un match de Ligue des champions: ils se sentent à l’aise sans le ballon, ils ont cette confiance que lorsqu’ils reçoivent le ballon, ils vont marquer. Eh bien, j’ai l’impression que la même chose se produit ici."
"Construire cette résistance"
Car les hommes de Southgate ont aussi emmené la Suisse aux tirs aux buts après avoir égalisé à la 80e, et viennent tout juste de renverser les Pays-Bas à la 91e. "Nous sommes difficiles à battre, prévient Watkins. Nous avons juste besoin de cette opportunité pour gagner le match. Peu importe si nous jouons mal ou si les joueurs passent une mauvaise journée. Nous avons des joueurs de classe mondiale qui se présentent et peuvent marquer un but à tout moment."
Des caractéristiques qui collent au jeu madrilène, imprévisible, et à l'image d'un Real insubmersible, capable de s'extirper de situations difficile comme contre Manchester City ou le Bayern Munich cette saison, en Ligue des champions. Difficile de mesurer la part de mérite qui revient à Bellingham dans la conception de cet état d'esprit, mais l'Anglais martèle un discours confiant en public.
"L’Espagne a joué à merveille. C’était très bien, mais c’est un jeu unique et tout peut arriver. Je suis sûr que nous allons nous asseoir, les analyser et faire l’analyse appropriée", partagé la star de la sélection anglaise, sereine à l'approche de la finale. Jude Bellingham retrouvera ses coéquipiers en club Nacho, Carvajal et Joselu sur le terrain.
"Ce sera intéressant de les affronter en tête-à-tête. Nous recevons des critiques quand nous ne jouons pas bien, mais il est important qu’on construise cette résistance et que nous nous réunissions pour gagner ces matchs. Ces moments sont formidables, ils nous rassemblent en équipe et en famille. Ils nous rapprochent et maintenant, nous les emmenons avec nous en finale." Une finale qu'il faudra jouer jusqu'à la dernière seconde.