"On essaye d’éliminer les petits clubs comme nous", la lourde charge d'Éric Roy contre l'UEFA
Pour un bizuth, le Stade Brestois fait plus qu'honneur à la France. Après six journées de Ligue des champions, les Bretons sont 7e du classement et sont quasiment assurés d'être a minima qualifiés pour les barrages de la compétition. Mais à l'aube des deux dernières journées (déplacement au Shakhtar et réception du Real Madrid), Brest peut viser plus grand, avec l'opportunité de terminer dans le top 8 et ainsi éviter les barrages en février.
Avant de retrouver le quotidien de la Ligue 1 avec la réception de Nantes dimanche (17h), Éric Roy a poussé un coup de gueule contre l'UEFA qui, selon lui, fait tout pour avantager les puissances européennes. "Quoiqu’il arrive, on jouera nos huit matchs de poule à l’extérieur (Brest joue ses rencontres à domicile à Guingamp, le stade Francis-Le-Blé n'étant pas homologué, ndlr), ce qui rend encore plus extraordinaire notre parcours. On se rend compte que ces compétitions sont faites que pour les grands clubs et on essaye d’éliminer les petits clubs comme nous. La volonté de l’UEFA est l’argent pour l’argent. Pour les petits clubs comme nous, on essaye au maximum de minimiser leur capacité à performer."
Une seule défaite en six matchs
Avant de poursuivre: "Ce qui m’agace, c’est qu’on essaye d’éliminer tous les gens qui aiment le foot parce qu’ils apprécient l’incertitude du résultat, le fait que le petit puisse battre le gros. C’est ce qui fait que le foot reste le sport numéro un, c’est le sport qui génère le plus d’incertitudes. Au lieu d’essayer de valoriser ce qui est extraordinaire dans notre sport, où tout le monde peut rêver, on va dans le sens d’éliminer justement tout ça".
Pour sa première campagne de Ligue des champions, Brest ne cesse d'impressionner. Après ses victoires inaugurales face au Sturm Graz 2-1) et Salzbourg (0-4), les Bretons ont tenu en échec le Bayer Leverkusen (1-1) et n'ont cédé qu'une seule fois, à Barcelone (3-0).