Essai - Pagani Utopia : rendez-vous avec l'excellence absolue...

Pour avoir l’immense chance de sillonner les routes de France et de Navarre au volant de toutes les supercars, je peux en témoigner en toute objectivité : il n’y a rien, j’insiste, absolument rien de comparable à une Pagani. Une Bugatti ? Bien plus lourd ! Une Valkyrie ? Nettement moins exploitable !
Quant aux sensations, inutile de chercher, rien ne vous retournera à ce point les tripes à l’accélération. Je ne parle pas de prendre des G ni d’escalade de puissance, mais bien d’impressions qui resteront à jamais gravées dans votre mémoire. Tout comme la qualité de fabrication, poussée à un tel niveau qu’elle dépasse totalement son statut de voiture.
L’Utopia est une sculpture. Mieux, c’est un monument façonné par une imbrication d’œuvres d’art. Comme son volant, qui est usiné dans un seul bloc de 40 kg d’aluminium, pour en extraire 1,5 kg d’une perfection absolue. Il est même creusé de l’intérieur, pour l’allègement, et la pièce qui le referme comme un couvercle est tellement bien ajustée qu’elle est invisible à l’œil nu ou au toucher. Finition au micron, c’est-à-dire au millième de millimètre.
L’Utopia compte ainsi 800 pièces d’aluminium taillées dans la masse. Et si l’une d’entre elles présente le moindre défaut, même s’il s’agit du recoin sous la pédale de frein, c’est recalage et retour à l’usinage. Deux polissages infructueux ? Direction poubelle et case départ, soit le bloc d’aluminium brut. Même motif, même punition pour l’ensemble des pièces de ce puzzle d’orfèvre.
De la coque du phare arrière jusqu’au sigle collé sur la carrosserie, en passant par la machinerie du levier de la boîte mécanique… chacun de ces morceaux de choix pourrait être exposé dans...Lire la suite sur Sport Auto