Essai - Maserati GranTurismo Folgore : coup de foudre ?
Voilà. Je suis au volant d'une auto de rêve, de ce que le monde de la voiture électrique peut proposer de mieux ou peu s'en faut. Est-ce bien la voiture que je teste ?
N'est-ce pas plutôt un peu moi, ma capacité à me plier au sens de l'Histoire ? Le gourmet ne peut pas être amateur exclusif de spécialités du Périgord. Il doit se laisser porter quelquefois vers des traditions différentes et même goûter à des cuisines expérimentales.
Pourtant, le hasard des attributions d'essais autant que mon goût personnel font que mon expérience des voitures électriques est assez limitée. Je me souviens surtout de la Lancia Delta HF Integrale passée au rétrofit, sous la férule GCK ; elle permettait quelques tours seulement du circuit de Charade, mais ses réglages de transmission et de châssis démontraient que les électriques peuvent aussi avoir de l'esprit.
Cette fois, il s'agit bien de rouler, voire de voyager ; abordons l'exercice avec objectivité, rangeons le dictionnaire des jurons dans la boîte à gants et laissons-nous porter.
Plus puissante… mais électrique
D'autant que je suis peut-être le témoin idéal. Mon âge doit être assez proche de celui auquel on s'achète ce genre d'auto, grande voyageuse, capable d'accueillir deux amis ou deux petits-enfants, recelant suffisamment de singularité technique et de force motrice pour se régaler à l'occasion d'une accélération roborative.
Serais-je, en plus, l'homme de la situation ? J'ai eu l'occasion d'accomplir semblable virée dans la même auto nantie du V6 Nettuno, le premier conçu en dehors de l'égide de Ferrari.
Ma promesse de considérer sereinement la valeur intrinsèque de cette auto et le plaisir qu'elle sait ou non procurer se fissure déjà : durant ce moment privilégié où je suis juge d'une voiture, je vais donc sans cesse penser à une autre, sa sœur thermique. Le match est intéressant.
Le trident Maserati, fer...Lire la suite sur Sport Auto