Espagne: en conflit avec ses joueuses, Jorge Vilda pourrait rapidement prendre la porte
Le remue-ménage continue dans l'équipe féminine espagnole. Sacrée championne du monde le 20 août dernier pour la première fois de son histoire en battant l'Angleterre (1-0), la Roja vit les heures les plus festives d'un point de vue footballistique. Mais en coulisse, la donne est totalement différente. Alors que l'affaire Rubiales bat son plein depuis son baiser forcé sur la bouche de Jenni Hermoso, Jorge Vilda ne devrait pas rester sélectionneur de la Roja.
Comme rapporté par la presse espagnole, le conseil d'administration de la RFEF a étudié tous les aspects contractuels et législatifs pour le démettre de ses fonctions le plus rapidement possible, après avoir statué sur le cas Luis Rubiales. En poste depuis 2017 et fragilisé par la révolte de 15 joueuses en septembre 2022, Vilda avait rappelé trois frondeuses pour disputer le Mondial (Aitana Bonmati, Ona Battle, Mariona Caldentey). Selon Sport, l'ancienne internationale Sonia Bermudez (38 ans, 61 sélections) pourrait prendre la relève.
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Quelle liste pour la Ligue des nations ?
Il y a quelques jours, Jorge Vilda avait assisté à la démission d'une partie de son staff, dont ses adjoints Montse Tomé et Javier Lerga, outrés par le comportement de Luis Rubiales à l'égard de Jenni Hermoso. Toujours soutenu par le président de la Fédération, le sélectionneur l'avait applaudi lors de son discours à l'assemblée générale de l'instance le 25 août dernier... avant de le tacler plusieurs heures plus tard, choqué par le comportement "inapproprié" du patron du foot espagnol. "Il ne fait aucun doute que ce comportement est inacceptable et ne reflète en rien les principes et les valeurs que je défends dans ma vie, dans le sport en général et dans le football en particulier. Je condamne sans réserve toute attitude machiste, indigne d'une société avancée et développée", avait-il expliqué.
S'il venait à rester en poste, Vilda se retrouverait dans une situation cocasse. Une semaine après le sacre à Sydney, 81 joueuses - dont les 23 championnes du monde - avait annoncé se mettre en retrait de la sélection si "la direction actuelle", menée par Rubiales, continuait. Un sacré casse-tête, sachant que le prochain rassemblement est prévu fin septembre pour disputer la nouvelle Ligue des nations. La Roja doit affronter la Suède (le 22) et la Suisse (le 26).