Equipe de France féminine: quel avenir avec Laurent Bonadei, probable successeur de Hervé Renard?
L’histoire s’est donc répétée. Malgré leurs ambitions olympiques, les joueuses de l’équipe de France féminine n’ont pas réussi à se hisser dans le dernier carré. Piégées un peu par elles-mêmes, incapables d’être constantes sur un match complet et en panne d’efficacité face au Brésil, les Bleues ont quitté prématurément la compétition.
S’il a redonné une énergie positive à cette équipe, Hervé Renard n’aura pas réussi à les amener au bout d’une compétition. Place désormais au chapitre suivant, très probablement sous les ordres de Laurent Bonadei, jusqu'ici adjoint de Renard, avec en toile de fond l’Euro 2025 (en Suisse du 2 au 27 juillet).
Bonadei intronisé auprès du groupe
Après l’élimination, d’après nos informations, le président Philippe Diallo a intronisé officiellement Laurent Bonadei auprès du groupe comme successeur d’Hervé Renard dans le vestiaire à La Beaujoire. Un choix de continuité validé depuis plusieurs semaines déjà en haut lieu. Mais pas non plus illogique vu la bonne relation de Bonadei avec le groupe et ses compétences reconnues.
Très apprécié, l’ancien entraineur de la réserve de l’OGC Nice avait même refusé au cours du printemps des propositions de l’Olympique Lyonnais et du Paris Saint-Germain. Reste à savoir si Philippe Diallo et Jean-Michel Aulas, patron du football féminin, lui offriront les mêmes moyens qu'à son prédécesseur pour tenter de conquérir ce premier titre international lors de l’Euro 2025.
Quelle ossature pour les Bleues?
Dans les prochaines semaines va se poser la question de l’ossature du groupe tricolore. Tout d’abord, les cadres les plus âgées semblent vouloir continuer jusqu’à l’Euro 2025. On pense évidemment à la capitaine Wendie Renard (34 ans), mais aussi à Amandine Henry (34 ans) et Eugénie Le Sommer (35 ans). Mais le discours de Laurent Bonadei sera certainement décisif car pour les deux dernières citées, le temps de jeu n’a pas été aussi important qu’espéré, pour des raisons diverses, lors de ce tournoi olympique.
Evidemment, la génération Cascarino, Diani, Geyoro, Karchaoui et Katoto devra prendre encore plus de responsabilités et répondre aux exigences sportives car pour certaines, cet été, avec des performances en-deçà de leur niveau, ne restera pas dans les mémoires. Enfin, le débat autour de la gardienne titulaire semble relancé après les absences de Pauline Peyraud-Magnin, blessée sous l’œil droit, et son remplacement par Constance Picaud pour le quart de finale.
Quel staff pour Laurent Bonadei?
C’est là aussi une équation à résoudre dans les prochaines semaines pour le futur sélectionneur. Le staff pléthorique d’Hervé Renard a connu une vraie osmose durant ces seize derniers mois. Laurent Bonadei va-t-il être tenté de conserver l’ossature ou de repartir d'une feuille blanche? Eric Blahic, adjoint de Renard, et Gilles Fouache, l’entraîneur des gardiennes, sont par exemple sous contrat jusqu’au 31 août prochain.
Mais ils disposent aussi d’un poste fédéral, ils pourront donc avoir une autre mission dans la deuxième option. Néanmoins, il se pourrait que Blahic soit tenté par une prolongation de l’aventure auprès des Bleues, ravi de ce deuxième passage beaucoup plus apaisé avec l’équipe de France féminine. Enfin, quid de Sabrina Viguier? L’ancienne internationale, préparatrice athlétique, était la seule femme du staff technique.