Equipe de France: Diallo prend la défense de Deschamps face à "l'injustice" des critiques

Ce n'est l'œuvre que d'une poignée d'individus, mais on peut y voir un symbole. Le nom de Didier Deschamps a été couvert de sifflets par une partie du public lyonnais avant le coup d'envoi de France-Belgique, le 9 septembre.

Le signe d'une forme de contestation envers le sélectionneur, qui a grossi au gré des prestations décevantes des Bleus à l'Euro puis après la claque reçue contre l'Italie. En cause: un jeu peu attrayant et une forme d'usure du pouvoir, après 12 ans à la tête des Bleus.

Philippe Diallo, président de la Fédération française de football (FFF) et candidat à un nouveau mandat, ne porte pas le même regard sur Didier Deschamps, à qui il a renouvelé sa confiance après la demi-finale perdue contre l'Espagne.

"Il a pleinement rempli sa mission"

"Il y a une forme d'injustice", se désole le dirigeant dans un entretien accordé à L'Équipe ce lundi 23 septembre.

"J'entends des commentaires alors même qu'il devrait jouir plutôt d'une forme de gratitude par rapport à ce qu'il a amené à cette équipe de France depuis douze ans. Chapeau bas. Il a pleinement rempli sa mission et a une forte détermination pour la poursuivre."

Et le patron du football français d'appuyer son propos: "On a fait une demi-finale de l'Euro, deux ans après une finale de Coupe du monde. Nos résultats dans la durée sont exceptionnels."

Au cours de leur entretien, les deux hommes ont conclu que le groupe avait besoin d'"oxygénation", un terme répété à l'envi par l'ancien entraîneur de Monaco lors du dernier rassemblement. "Ce mot est adapté", juge Philippe Diallo, "Le cadre de l'équipe de France est solide, efficace et talentueux, mais il faut introduire de l'oxygène. Ce qui a été fait avec des nouveaux joueurs."

Présents avec l'équipe de France olympique de Thierry Henry cet été, Michael Olise, Manu Koné et Loïc Badé ont pour la première fois été appelés en A en septembre. Les deux premiers ont honoré leur première sélection contre l'Italie. Malgré la défaite, Philippe Diallo s'est refusé à céder au catastrophisme.

Quid de l'après Mondial 2026?

L'"oxygénation" prônée par le président de la 3F n'aurait-elle pas dû également concerner le staff des Bleus? "Je n'ai pas senti à l'Euro un groupe qui se désagrégeait", évacue l'ancien bras droit de Noël Le Graët.

Avec Didier Deschamps, Philippe Diallo "s'inscrit dans le cycle de la Coupe du monde, dans deux ans", soit jusqu'à la fin de son contrat. "L'objet du sélectionneur est de commencer à préparer l'équipe qui sera la plus compétitive pour cette épreuve."

Quant à l'après Mondial 2026, "ce n'est pas mon sujet", esquive Philippe Diallo. Le dirigeant assure posséder avec Didier Deschamps le "plus beau palmarès de l'histoire du football français", dont "les résultats sont son meilleur bouclier face à certains défaitistes".

Article original publié sur RMC Sport