Equipe de France: "Si Deschamps est encore là, c'est grâce à Mbappé", Acherchour pas tendre avec le sélectionneur

Que se passe-t-il avec Kylian Mbappé? Sur le terrain comme en dehors, un malaise profond entoure la superstar du Real Madrid et de l’équipe de France, encore hors-sujet face à l’Italie (1-3) vendredi, au poste de n°9. Incapable de se rapprocher, ne serait-ce qu’un tantinet, du niveau qui était le sien par le passé, notamment à la Coupe du monde 2022, quand il portait l’équipe sur ses épaules, Mbappé apparaît en grande difficulté depuis plusieurs mois.

>> France-Belgique EN DIRECT

Le leader technique de l’équipe de France ne répond plus, et les Bleus, orphelins de leur meilleur joueur, sont perdus. Sous le feu des critiques après un Euro très laborieux qui ne l’a pas empêché d’être maintenu à son poste alors qu’un autre capitaine était réclamé à la barre, le sélectionneur Didier Deschamps a senti lui aussi la pression s’accentuer avant un match face à la Belgique qui menace de plonger l’équipe de France dans une crise encore plus profonde.

Une troisième défaite consécutive, toutes compétitions confondues, le placerait en fâcheuse posture malgré une réussite indéniable dans les grands tournois. Mais sans résultat, même un palmarès hors du commun ne saurait masquer de piètres prestations collectives où sa responsabilité est directement engagée.

"On a beaucoup, beaucoup de manques"

"Si Deschamps est encore en équipe de France, c’est grâce à Kylian Mbappé", a estimé Walid Acherchour ce week-end, dans l’After Foot. "Parce que son projet de jeu, c’est uniquement Kylian Mbappé, et depuis que Kylian Mbappé n’est plus bon du tout, c'est-à-dire depuis 2022, son projet de jeu s’est écroulé. Il n’a rien préparé. C’est un gros problème. Quand on a un sélectionneur qui, depuis 2018, se repose sur une individualité, quand l’individualité est moins bonne, quand tu n’arrives plus à l’utiliser, tu es en grande difficulté. Deschamps la gagne, ça ne fonctionne plus."

Au-delà des responsabilités qui incombent au sélectionneur dans la nécessité de trouver des réponses aux défis qui se présentent à lui dans ce nouveau cycle qui s’est ouvert au sortir d’un Euro médiocre, Walid Acherchour a également pointé du doigt la faiblesse relative d’un vivier français que l’on disait très puissant.

"Je trouvais qu’on avait beaucoup de qualités et qu’on jouait dans les plus grands clubs en Europe, mais force est de constater qu’avec le recul il va falloir avoir un peu plus d’humilité parce que quand on regarde la photographie de la liste des 23 de l’équipe de France, on a quand même beaucoup, beaucoup de manques. Et même les joueurs qui jouent dans les très gros clubs, soit ils ne sont pas indispensables, soit ils ne sont ni les leaders ni les cerveaux de ces grandes équipes (...) On a aussi des joueurs surcotés (...) Je me suis rendu compte ces derniers mois que sur la densité, le volume de joueurs, la qualité, on est en-dessous."

Article original publié sur RMC Sport