Yahoo Actualités Emmanuel Macron explique pourquoi « il a sa place » à la messe du pape François à Marseille
Le chef de l’État estime qu’il s’agit d’une question de « respect » et de « courtoisie » à l’égard du Vatican.
POLITIQUE - À jamais le premier pour retourner au Vélodrome. Emmanuel Macron a justifié ce vendredi 15 septembre depuis la collégiale de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), sa présence à la messe que donnera le Pape à Marseille dans l’antre de l’OM samedi 23 septembre. Une participation qui fait bondir la gauche, qui y voit une atteinte à la laïcité et à la neutralité religieuse de l’État.
« C’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, mais en tant que président de la République française », a expliqué le locataire de l’Élysée, faisant valoir la fonction de chef d’État exercée par le pape François, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
« J’irai par respect et courtoisie, et j’y aurais ma place comme nombre de mes prédécesseurs », a-t-il poursuivi, en référence à la présence de Valéry Giscard d’Estaing à la messe célébrée en 1980 par Jean-Paul II sur le parvis de Notre-Dame.
« Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe », a-t-il insisté, soulignant qu’il s’est rendu à d’autres offices religieux, juifs ou musulmans, depuis qu’il est en exercice. Des explications qui n’ont pas convaincu Jean-Luc Mélenchon. « Non monsieur le président. Ce n’est pas votre place d’aller à la messe du pape. Lui souhaiter la bienvenue à l’arrivée et même à son départ : oui, bien sûr. Mais l’État laïc ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte », a réagi sur X (ex-Twitter) le leader intellectuel de la France insoumise.
Non monsieur le président. Ce n'est pas votre place d'aller à la messe du pape. Lui souhaiter la bienvenue à l'arrivée et même à son départ : oui, bien sûr. Mais l'État laïque ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Pas de cérémonie religieuse pour un élu en France. C'est…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 15, 2023
Selon le programme fourni par la présidence, Emmanuel Macron raccompagnera le pape François à l’aéroport de Marseille après la messe pour son départ vers Rome et s’entretiendra brièvement une dernière fois avec lui avant son vol. Le dispositif politique est important pour accueillir le souverain pontife. C’est la Première ministre Élisabeth Borne qui sera présente à l’arrivée de François à l’aéroport.
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