Drone gate au Brésil: la Seleçao espionnée par un drone lors d'une séance d'entraînement, trois personnes arrêtées
A quelques jours de sa toute première compétition officielle en tant que coach de l'équipe du Brésil, Dorival Júnior a vu sa séance d'entraînement être interrompue après à peine quinze minutes de travail. Un mystérieux drone dôté d'une caméra a été aperçu aux abords du terrain du luxueux complexe de l'Athletico Paranaense à Curitiba où la Seleçao prépare son choc contre l'Equateur (le 7 septembre prochain), éliminatoire pour la Coupe du monde 2026.
Directement mobilisée pour capturer l'objet volant, la police locale a mis la main sur un groupe de trois suspects dont un brésilien, un vénézuelien et un dernier, équatorien. Si une enquête actuellement en cours n'exclut pas que ces trois hommes, identifiés comme propriétaires du drone, puissent travailler pour la sélection de l'Equateur, ces derniers le nient toutefois fermement, comme le révèle le média brésilien Globoesporte.
"Nous n'avons pas encore tous les élements pour les identifier comme employés de l'équipe d'Equateur mais nous travaillons sur cette hypothèse puisque lors du premier interrogatoire, l'un des trois hommes (Equatorien) a donné de fausses informations sur son identité (se présentant d'abord comme Colombien)", a déclaré le lieutenant en charge de l'affaire.
Un atterrissage en panique dans les arbres
Des soupçons d'espionnage qui sont également renforcés par la manoeuvre réalisée en panique par le pilote du drône juste après avoir été démasqué par le staff de la Seleçao. Dans sa déclaration officielle, le lieutenant en charge du dossier a déclaré que "le Brésilien pilotait le drone, il volait bas, à proximité des joueurs et d’autres personnes. Lorsqu’il s’est rendu compte qu’il allait être attrapé, il a effectué une manœuvre et a lancé le drone dans les arbres". Localisé puis identifié, avant d'être emmené avec les deux autres suspects au commissariat de police, le pilote a vu tout son matériel être saisi, "tels que l’ordinateur qui a servi à stocker les images, le drone en plus des téléphones portables des personnes impliquées", a conclu la police de Curitiba.
Une affaire qui n'est pas sans rappeler le scandale qui avait secoué la phase de poule de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Un drône avait été aperçu au dessus du terrain d'entraînement, sans qu'aucun adversaire des Bleus n'ait été déclaré comme responsable. Les hommes de Deschamps partageaient alors le groupe E avec le Honduras, la Suisse et... l'Equateur.
Plus récemment, aux Jeux de Paris 2024, la sélection olympique féminine de Nouvelle-Zélande avait également été espionné durant une séance d'entraînement par un drône canadien. Le Canada avait d'ailleurs écopé de six points de pénalité.