"Le droit du travail doit s’appliquer": l'avocate de Mbappé met un peu plus la pression sur le PSG

Kylian Mbappé fait durer le plaisir. Dans le litige qui l’oppose au Paris Saint-Germain, son ancien club, l’international français veut garder la main, déterminé à faire respecter son bon droit et à faire appliquer le droit du travail, selon son avocate, Me Delphine Verheyden, proche du clan Mbappé depuis l’ascension du prodige de Bondy.

"Mon client souhaite simplement à ce stade que son travail soit payé, comme cela doit être le cas pour tout autre joueur dans sa situation, et pour tout salarié ayant terminé son CDD. (...) Le droit du travail doit s’appliquer", a-t-elle fait savoir au Monde après que son client a rejeté la médiation proposée par la commission juridique de la Ligue des football professionnel qu’il avait lui-même saisie afin de récupérer 55 millions d’euros d’impayés.

Une somme qui comprend l'ultime tiers d'une prime à la signature (36 millions d'euros brut) que le joueur était censé toucher en février, les trois derniers mois de salaires prévus dans son contrat (avril, mai, juin), ainsi qu'une "prime éthique" sur ces trois mois. Dans cette affaire, le Paris Saint-Germain justifie le non-versement de cet argent en vertu d’un accord oral passé avec Mbappé devant de nombreux témoins que le club se tient prêt à faire témoigner, notamment le coach, Luis Enrique.

"Cet avenant n'a jamais été accepté"

Le joueur lui-même avait déclaré à la presse, le 3 janvier: "Avec l’accord que j’ai passé avec le président cet été, peu importe ma décision, on a réussi à protéger l’ensemble des parties, à préserver la sérénité du club pour les défis à venir, c’est le plus important.” Le Paris Saint-Germain s’appuie sur cette déclaration pour conforter sa position dans ce bras de fer et la valeur juridique de cet accord passé avec le joueur.

Dans l’entourage de l’attaquant star du Real Madrid on retient surtout qu’en l’absence de trace écrite ou d’avenant au contrat signé par les parties, l’accord en question est caduc. "Sous pression, mon client a fait une proposition en août 2023 au club pour renoncer à une part importante de son salaire. Le club n’y a pas donné suite, note Me Verheyden. Quelques jours plus tard, le PSG a proposé un autre projet d’avenant avec une prolongation d’une année et une majoration de primes à hauteur de 110 millions d’euros. Cet avenant n’a jamais été accepté. Mais où était la logique du club? Aucun accord n’a été trouvé."

Que peut-il se passer désormais? Une issue positive de nature à satisfaire l’ensemble des parties engagées peut-elle être trouvée rapidement? Le Paris Saint-Germain en reste persuadé et demeure très optimiste. En attendant qu’une décision soit rendue par la commission juridique de la LFP d’ici la fin de la semaine, il est à peu près certain que cette affaire se poursuivra devant les prud’hommes, avec une procédure qui s’annonce très longue. Kylian Mbappé a beau avoir quitté Paris, il va rester encore très présent dans le quotidien du club de la capitale ces prochaines semaines.

Article original publié sur RMC Sport