La double peine des femmes afghanes

Des femmes afghanes attendant de recevoir de la nourriture à Kaboul le 21 août 2024.  - Credit:Sayed Hassib / REUTERS
Des femmes afghanes attendant de recevoir de la nourriture à Kaboul le 21 août 2024. - Credit:Sayed Hassib / REUTERS

En août, les talibans ont à nouveau décrété plusieurs lois liberticides qui aggravent les conditions atroces dans lesquelles vivent les femmes afghanes. Il y a deux semaines, l'une d'entre elles aurait péri par lapidation dans un village de la région de Rod, après que la pratique de la lapidation a été réhabilitée quelques mois auparavant.

Peu avant les nouvelles lois liberticides promulguées en août par les talibans, c'est le retour de la lapidation qui est passé inaperçu. « Nous avons découvert plusieurs cas, dont l'un il y a plus de deux semaines à Rod, il s'agissait d'une jeune femme mariée à un combattant qui s'est enfuie. Elle a été lapidée jusqu'à ce que mort s'ensuive sur la place du village », témoigne pour Le Point Chékéba Hachemi, première femme diplomate afghane et engagée à l'international dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

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En mars dernier, Hibatullah Akhunzada, chef suprême des talibans, avait annoncé sur la radio afghane RTA le retour de la lapidation publique pour les femmes « adultères ». Peu après, le 21 août, le « ministère de la Prévention du vice et de la Propagation de la vertu », créé par les talibans en 2021, a élaboré une « loi sur la moralité », publiée par le ministère de la Justice de l'Afghanistan.

« Le contenu de cette loi n'est pas nouveau, en réalité, les 114 pages ne font que reprendre les différents décrets publiés par le ministère de la [...] Lire la suite