Doit-on craindre le virus Chandipura, qui se propage par des moucherons ?

La section dédiée aux femmes et aux enfants du service des urgences d'un hôpital de Calcutta, en Inde.  - Credit:Sudipta Das/Pacific Press/Shutte/Sipa
La section dédiée aux femmes et aux enfants du service des urgences d'un hôpital de Calcutta, en Inde. - Credit:Sudipta Das/Pacific Press/Shutte/Sipa

Depuis le début du mois de juin, l'Inde connaît la pire épidémie causée par le virus Chandipura depuis plus de vingt ans. Au moins 38 personnes sont mortes des suites de l'infection, pour la plupart des enfants et des adolescents. Ce virus en forme de bâtonnet appartient à la même famille que le virus de la rage. Il est principalement transmis par les phlébotomes, de petits moucherons dont les femelles se nourrissent de sang. Toutefois, les moustiques et les tiques peuvent également le propager.

Les symptômes initiaux sont similaires à ceux de la grippe, mais ils peuvent rapidement évoluer (en 24 à 48 heures) vers une encéphalite, autrement dit une inflammation et un œdème (gonflement) touchant le cerveau, pouvant mener au coma, voire au décès. Les enfants de moins de 15 ans sont les malades les plus vulnérables.

À LIRE AUSSI Qu'est-ce que la fièvre catarrhale ovine, qui inquiète les éleveurs français ?

La manière exacte dont le virus pénètre dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et cause une encéphalite est encore mal comprise. On pense que le virus est transmis via la salive de l'insecte infecté, au moment où il pique pour prendre son repas de sang. Le virus se répand ensuite dans le système sanguin, et infecte des cellules immunitaires appelées monocytes (un type de globule blanc). Là, il s'y multiplie, à l'abri du système immunitaire. Transporté ensuite vers le système nerveux central, il pénètre dans le cerveau en perturbant la bar [...] Lire la suite