"Difficile de se taire": aux paralympiques, les supporters se prennent de passion pour le cécifoot

Dimanche soir, en cécifoot, les Bleus faisaient leur entrée en lice aux Jeux paralympiques, avec une victoire 1-0 face à la Chine en match de poule, l'une des meilleures équipes du monde. Et ce lundi soir à 20h30, la marche est encore plus haute. Ils affrontent le tenant du titre paralympique depuis 2004 et le pays inventeur de ce sport, le Brésil.

Alors, pour pousser les Bleus dans ce groupe de la mort, il y avait les 11.200 spectateurs, venus en nombre donner de la voix. La plupart découvraient le cécifoot et l'équipe de France au Stadium Tour Eiffel.

C'était surtout le stade que Jean-Paul voulait montrer à son fils. Il ne s'attendait pas à vivre son premier match de cécifoot avec une telle intensité.

“J’avais du mal à me taire, tellement la passion montait. On m’a dit qu’il ne fallait pas parler”, indique-t-il.

Au cécifoot, les joueurs, privés de la vue, comptent sur leurs oreilles pour se repérer. Silence total lorsque le ballon, et ses grelots à l'intérieur, roule sur le terrain. Les explosions de joie sont autorisées à la fin de l'action.

Un énorme défi

Ce lundi soir, Jean-Paul, tout nouveau supporter, veut voir les Bleus gagner face au Brésil. Et il n'est pas seul. Derrière le but, Adam et Hugo attendent le capitaine de l'équipe de France cécifoot pour le féliciter. Pour gagner face à la Seleçao, Frédéric Villeroux en est convaincu, le public fera la différence.

“Ce sont les champions du paralympique, ils sont plus forts que nous. Après ça reste du foot. Et si je peux un peu enflammer le public, je prends”, assure-t-il.

Et il espère que les spectateurs ont pris conscience qu'ils sont des footballeurs avant tout, et non des personnes en situation de handicap.

Article original publié sur RMC Sport