Diabète : « Grâce à l’IA, j’oublie parfois ma maladie »

Paul Barraud, 37 ans, porte depuis quelques semaines  sur son bras une pompe à insuline reliée à un capteur et gérée par un algorithme.  - Credit:Henri Frasque
Paul Barraud, 37 ans, porte depuis quelques semaines sur son bras une pompe à insuline reliée à un capteur et gérée par un algorithme. - Credit:Henri Frasque

« Honnêtement, parfois, ça se passe tellement bien que j'en oublie que je suis malade. » Pour comprendre le sourire qu'affiche aujourd'hui Paul Barraud, un Gardois de 37 ans, il faut imaginer le quotidien d'une personne diabétique de type 1 depuis l'âge de 21 ans : les aliments qu'on doit peser soigneusement à chaque repas. Les piqûres, plusieurs fois par jour, dans le doigt, pour prélever une goutte de sang et mesurer sa glycémie, le taux de glucose. D'autres piqûres, régulières, pour s'injecter de l'insuline. Les moments de désespoir et de révolte contre la maladie. Les réveils en pleine nuit. Les sautes d'humeur. Les coups de fatigue. La perte soudaine de concentration. « Dans une réunion, il m'arrivait parfois d'avoir une absence et de m'interrompre », raconte Paul, journaliste au quotidien Midi libre.

Sans insuline, il estime que son espérance de vie serait « de trois mois ». Aujourd'hui, le trentenaire dit « revivre ». Sa maladie est toujours là. Mais ce « patient expert » fait partie des premiers à bénéficier dans son département d'un nouveau modèle de pompe à insuline dite en « boucle fermée », gérée par un algorithme.

Une pompe miniature qui ressemble à un patch

La pompe elle-même ressemble à un gros patch, qu'il place sur son bras, son ventre ou sa cuisse et qu'il change tous les trois jours. « Quand elle est sur mon bras, il m'arrive de me cogner et de me rappeler qu'elle est là. Mais sur le ventre, je l'oublie ! » Un autre patch mesure, lui, la gl [...] Lire la suite