Notre-Dame de Paris, le chantier d’une vie
Est-ce seulement le temps ? Il flotte un air de printemps sur ce chantier qui s’est transformé en village ouvert à tous. La renaissance de la cathédrale est bien engagée, et ses acteurs y accueillent curieux, passionnés, fidèles et touristes. Ateliers et démonstrations permettent d’échanger avec les différents corps de métier qui témoignent de l’aventure d’un chantier hors norme. L’événement, dédié à la mémoire du général Georgelin, disparu le 18 août dernier, s’inscrit dans la 40e édition des Journées européennes du patrimoine.
Qu’a donc ce chantier de particulier ? « Tout est plus grand », confie Briac Thomas, ingénieur travaux chez Lefèvre, pour la maçonnerie, qui trouve « hyper valorisant d’apporter, c’est le cas de le dire, notre pierre à l’édifice, sur un chantier aussi prestigieux ». Tout y est particulièrement « phasé », les entreprises se sont adaptées à sa complexité.
Aurélien Duclos, qui travaille pour Cruard au sein du groupement chargé de la charpente de la flèche et des transepts, n’avait jamais œuvré avec des « grosses sections », dans de telles dimensions. Pour ce défi « très technique », il a fallu ressortir les anciens outils, chercher comment avait procédé Viollet-le-Duc, deviner, s’adapter. Ils ont retrouvé les savoir-faire traditionnels comme le piquage au plomb, qui sert à déterminer les plans de coupe permettant d’assembler des bois irréguliers. Aurélien espère « aller poser les dernières pièces de bois, là-haut ». À ses côtés, Sébastien Girardeau ...