D’où vient le 3 000 m steeple, la course où l’on a les pieds mouillés ?

Au 3 000 m steeple, les coureurs doivent franchir une rivière.  - Credit:CATUFFE/SIPA / SIPA / CATUFFE/SIPA
Au 3 000 m steeple, les coureurs doivent franchir une rivière. - Credit:CATUFFE/SIPA / SIPA / CATUFFE/SIPA

Au panthéon de l'athlétisme, entre le 100 mètres, le marathon ou le lancer du javelot, il y a une épreuve un peu plus surprenante que les autres : le 3 000 mètres steeple. Imaginez un instant : une course de demi-fond (de 3 000 mètres donc, soit sept tours et demi de stade) où les athlètes sautent des barrières, dont une comportant… une rivière.

Dans le détail, à chaque tour, les coureurs ont cinq barrières à sauter, dont cette fameuse rivière. Son fossé est d'une profondeur de 70 cm et les fondeurs ont tout intérêt à allonger leur saut le plus possible pour éviter d'avoir de l'eau jusqu'au genou, car la remontée vers la piste se fait sur une pente linéaire. Bien qu'on ne puisse sauter la rivière sans mettre le pied à l'eau, même parmi les spécialistes de la discipline, comme l'Éthiopien Lamecha Girma, détenteur du record du monde en 7 min 52 s 11 (performance réalisée à Paris le 9 juin 2023), ou la Kényane Beatrice Chepkoech, détentrice du record du monde féminin en 8 min 44 s 32 (performance réalisée le 20 juillet 2018 à Monaco).

Course de chevaux

La course du 3 000 mètres steeple trouve son origine dans une course de chevaux baptisée « steeple-chase », qui a vu le jour en Irlande au XVIIe siècle. La première course remonte en 1752 et s'est tenue entre les églises de Doneraile et Buttevant, dans le comté de Cork, en Irlande. Le but était de courir de clocher d'église en clocher d'église. Entre ces deux lieux, il y avait des obstacles à franchir, dont une ri [...] Lire la suite