Défiance à l’égard du gouvernement, un mal très répandu

Le Premier ministre Gabriel Attal au palais de l'Élysée, à Paris, le 16 juillet 2024.   - Credit:Alfonso Jimenez/Shutterstock/Sipa
Le Premier ministre Gabriel Attal au palais de l'Élysée, à Paris, le 16 juillet 2024. - Credit:Alfonso Jimenez/Shutterstock/Sipa

Selon une enquête de l'OCDE réalisée fin 2023 dans 30 pays sur « la confiance dans les institutions publiques », la proportion de la population ayant une confiance « faible ou nulle » dans son gouvernement (44 %) est en moyenne supérieure à celle des personnes ayant une confiance « élevée ou modérément élevée » (39 %).

D'importantes disparités existent toutefois selon les pays. C'est en Suisse que la part des citoyens ayant confiance dans leur gouvernement est la plus haute (61,9 %) et c'est en Tchéquie qu'elle est la plus basse (18,5 %). Elle se situe, en France, à 34 %, soit cinq points en dessous de la moyenne de l'OCDE, mais malgré tout en progression de 6 points par rapport à 2021.

Avoir « son mot à dire »

De façon générale, observe l'OCDE, « les niveaux de confiance à l'égard du gouvernement sont moins élevés chez les personnes qui s'estiment en situation d'insécurité financière, les citoyens ayant un faible niveau d'instruction, les femmes, les jeunes et les personnes qui s'identifient comme appartenant à un groupe faisant l'objet de discriminations ».

PUBLICITÉ

À LIRE AUSSI « L'électorat du RN est celui des classes malheureuses »

Les écarts les plus significatifs dans les niveaux de confiance sont toutefois liés au sentiment qu'ont les individus d'avoir « leur mot à dire » dans la définition de l'action publique. C'est ainsi que 69 % de ceux qui estiment avoir « leur mot à dire » font confiance au gouvernement, contre seulement 22 % de ceux qui estiment ne pas l [...] Lire la suite