Cyclones en Méditerranée: il faut «un système d'alerte pour déplacer la population»

© ESAM OMRAN AL-FETORI / REUTERS

En Libye, le nombre de victimes après le passage de la tempête Daniel ne cesse d’augmenter. Les autorités parlent maintenant d’au moins 5 300 morts. Le maire de la ville de Derna, où des quartiers entiers ont été emportés par les flots, craint jusqu’à 20 000 morts. Entretien avec Davide Faranda, chercheur en sciences de climat au CNRS et spécialiste des phénomènes extrêmes.

RFI : Les terribles destructions en Libye ont été causées par un « medicane ». De quoi s’agit-il ?

Davide Faranda : Un « medicane », pour Mediterranean Hurricane en anglais, est un cyclone avec des caractéristiques tropicales. Celui dont on parle au sujet de la Libye s’est renforcé sur la mer Méditerranée à partir de la dépression Daniel qui avait déjà touché la Grèce. À cause des eaux très chaudes, 3 à 4 °C au-dessus des normales, ce cyclone a eu l'énergie pour transformer la chaleur et l’humidité de l'atmosphère en pluie qui a ensuite inondé les zones côtières de la Libye et causé les dégâts qu'on a observés.

Est-ce que la formation de « medicanes » est quelque chose d’habituel en Méditerranée ?

Peut-on établir un lien direct entre ce phénomène et le changement climatique ?

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Quelles seront les zones les plus exposées aux « medicanes » dans les années à venir ?


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