Le cybersexe va-t-il supplanter l’industrie du porno traditionnelle ?

L’usage érotique ou pornographique de la réalité virtuelle (VR) reste marginal.  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
L’usage érotique ou pornographique de la réalité virtuelle (VR) reste marginal. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

« Sexe oral et doigts humides », « Le rêve érotique », « Une envie de peau »… Non, il ne s'agit pas de titres de vidéos glanées sur des sites pornographiques mais de noms d'épisodes de Voxxx, podcast de masturbations guidées et autres audios coquins. « J'écoute des podcasts en solo, quand j'ai envie de prendre un moment pour moi et que je ne me sens pas très imaginative », raconte Lola *, 36 ans, auditrice de Voxxx. Elle apprécie la diversité des thématiques, les récits pensés pour les femmes et l'usage des trigger warnings, mots-clés tels que « menottes », « domination », « fessée », permettant de connaître à l'avance les gestes décrits qui pourraient raviver des traumatismes.

Voxxx n'est pas le seul studio à proposer ce type de contenus. Plusieurs offres existent sur le marché français, sans forcément l'inonder, comme Les Chemins du désir (Arte Radio), CtrlX, Femtasy, Steamy (Louie Media) ou Le Verrou. Même France Inter a organisé sa nuit de l'érotisme en 2023. Preuve que l'audio qui flirte avec le sexe plus ou moins suggestif a de l'avenir auprès d'un public averti plus large.

Repenser les schémas stéréotypés

« Je conseille très volontiers et quasi systématiquement l'écoute de podcasts, explique la sexologue Claire Alquier. Le format est accessible, offre une variété de récits allant de la lecture de classiques de la littérature érotique à des récits originaux ou des témoignages. La visée n'est pas forcément masturbatoire, mais permet l'introduction d'une [...] Lire la suite