La curieuse campagne de Lucie Castets pour Matignon
Il fallait les voir en veste d'ouvrier, à l'épais tissu bleu, visiter l'usine Duralex de La Chapelle-Saint-Mesmin, près d'Orléans. Olivier Faure, Marine Tondelier ou encore l'Insoumis Antoine Léaument avaient enfilé, cette semaine, la tenue du travailleur pour épauler la Première ministre qu'ils veulent imposer à Emmanuel Macron, Lucie Castets. Il y a quelque chose d'artificiel dans cette mise en scène, d'autant que l'usine semble sortie d'affaire grâce à un plan de reprise par ses salariés. Le 31 juillet, les têtes de file du NFP sont arrivées chez Duralex comme la cavalerie, après la bataille. Mais ce n'est pas la seule curiosité de cette campagne inédite, par laquelle une force minoritaire à l'Assemblée tente d'imposer un Premier ministre au chef de l'État.
Dans une note de blog publiée dimanche, l'ex-patron du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis le dit très bien : « Elle [Lucie Castets] applique la feuille de route du directoire autoproclamé du Nouveau Front populaire. » Autrement dit, la candidate à Matignon dénichée dans la douleur après deux semaines de palabres se soumet à la frange la plus radicale du NFP, et la plus contestée au sein de l'opinion publique, celle des Insoumis.
Sophia Chikirou pas recadrée
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