Crise des droits TV de la Ligue 1: "Heureusement qu’il était là", Nicollin prend la défense de Labrune

Face à ses nombreux détracteurs à l'approche d'élections très attendues, Vincent Labrune peut compter sur un soutien indéfectible: celui de Laurent Nicollin. Dans des propos rapportés par Midi Libre, samedi 17 août, le président du Montpellier HSC exprime sa confiance à l'égard du patron de la Ligue de football profesionnel (LFP) en dépit de la crise des droits TV de la Ligue 1.

"Heureusement qu’il était là. Depuis qu’il a été élu, il a géré Mediapro, récupéré Amazon, négocié avec CVC… Il y a un échec sur les droits télé. Malgré tout, il a limité la casse, a récupéré 500 millions d’euros alors que fin juin on avait zéro", estime Laurent Nicollin, qui est aussi président de Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels.

"J'espère qu’il sera toujours président de la Ligue en septembre"

"Vincent est toujours l’homme de la situation et j’espère qu’il sera toujours président de la Ligue en septembre, déclare-t-il aussi. Quand tout sera réglé, Vincent sera le seul à pouvoir s’expliquer, à révéler les bâtons mis dans ses roues et dire pourquoi les planètes n’étaient pas alignées".

La présidence de Vincent Labrune à la tête de la LFP est remise en jeu à l'occasion des élections prévues le 10 septembre à Paris. Les candidatures doivent être adressées à l'instance avant le 25 août. Des noms circulent déjà, notamment celui de Cyril Linette, ancien dirigeant de Canal+, de L'Équipe et du PMU.

Le mandat de Vincent Labrune, débuté en 2020, a été marqué par plusieurs séquences délicates, liées aux négociations sur l'attribution des droits TV. Lui et son conseil d'administration ont dû faire sortir l'instance du contrat qui la liait à Mediapro, trouver une solution alternative pour éviter l'écran noir en pleine saison. Le dirigeant s'est mis à dos Canal+, diffuseur historique du football français, qui n'a pas participé au dernier appel d'offres pour les matchs de Ligue 1, ni aux négociations de gré à gré qui ont suivi son échec. Et pour sortir de l'ornière le football français après l'épidémie de Covid-19, il a conclu un accord avec CVC, un fonds d'investissement luxembourgeois qui a apporté 1,5 milliard au football professionnel français contre environ 13% de ses recettes commerciales à vie, un accord très controversé.

Article original publié sur RMC Sport