Coupe du monde de futsal: "Une honte mondiale", l'entraîneur de la Thaïlande allume les Bleus après leur défaite polémique contre l'Iran
Il n'y a, a priori, aucune honte à essuyer une défaite contre la quatrième nation mondiale au classement Fifa, surtout quand l'on pointe soit même au dixième rang. La logique a donc été respectée, dimanche 22 septembre, à Boukhara (Ouzbékistan), où les Bleus ont été balayés 4-1 par l'Iran au terme d'une partie indigeste à la Coupe du monde de futsal. Ils terminent deuxièmes du groupe F.
Vainqueurs de leurs deux premières rencontres de poule, contre le Guatemala et le Venezuela, les tricolores étaient d'ores et déjà certains de disputer les huitièmes de finale avant la rencontre. Un bel accomplissement pour leur première apparition dans le tournoi mondial. Restait à savoir de quel côté du tableau ils atterriraient.
Leur large revers contre l'Iran les place sur la route de la Thaïlande (9e nation Fifa) en huitième de finale, un adversaire moins huppé que le Maroc (6e nation Fifa), le futur adversaire de l'Iran. Français et Thaïlandais s'affronteront vendredi 27 septembre, à 14h30. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la rencontre s'annonce chaude.
L'Iran et la France "ont déshonoré mon sport"
Pour Miguel Rodrigo, le sélectionneur de la Thaïlande, le match entre la France et l'Iran a clairement été arrangé. Sur X, dimanche, l'Espagnol a allumé les Bleus, les accusant d'avoir délibérément perdu la rencontre.
"Quoi qu'il arrive le 27 (le jour du huitième de finale, NDLR), et en admettant que nous soyons l'équipe la plus faible dans cette histoire qui s'est déroulée aujourd'hui (dimanche) à Boukhara, je dis: 'la France, nous t'attendons à bras ouverts'. L'Iran et la France, entraîneurs et joueurs, ont déshonoré mon sport. Vous êtes une honte mondiale!"
Sa publication sur les réseaux sociaux est accompagnée d'une séquence vidéo du match, où l'on voit la défense et le gardien des Bleus totalement apathiques durant une offensive iranienne conclue par un but.
Légende du futsal, le Brésilien Falcao s'est lui aussi indigné de l'image renvoyée par cette rencontre. "Les gars regardaient l'horloge, perdaient du temps, tiraient et faisaient semblant d'avoir commis une erreur", cingle-t-il dans une vidéo. Son espoir: que les deux sélections soient éliminées dès les huitièmes de finale.
"Ce tableau est plus ouvert pour nous"
Sur le site de la Fédération française de football (FFF), Raphaël Raynaud, le sélectionneur des Bleus, a tenté de se défendre face à ces accusations. "Je comprends la surprise et la frustration. C’était aux Iraniens de faire le jeu, ils sont quatrièmes mondiaux. [...] J’assume le choix d’une stratégie plus attentiste, et qu’on soit d’abord dans l’idée de se préparer pour la suite", répond-il. Les joueurs, eux aussi, se disent "conscients de ne pas avoir offert le plus beau des spectacles", a reconnu le capitaine, Kévin Ramirez, auprès du Parisien.
En quart de finale, les Bleus pourraient affronter le Paraguay ou l'Afghanistan (13e et 30e au classement mondial). Deux adversaires à leur portée sur le papier. Dans cette partie de tableau figure toutefois le Portugal, champion du monde en titre et deuxième meilleure nation mondiale. De l'autre côté, ils auraient retrouvé des épouvantails comme le Brésil et l'Espagne.
Raphaël Raynaud le reconnaît : "Ce tableau est plus ouvert pour nous, mais l’objectif était surtout de ne pas prendre de cartons et se blesser". En huitième de finale, le sélectionneur tricolore estime qu'"il faudra être à 100%" pour battre la Thaïlande, "un adversaire pour qui (il) éprouve le plus grand respect".