Coupe du monde féminine: Pedros n’aura "absolument aucun scrupule à battre la France" avec le Maroc

Comme Hervé Renard, Reynald Pedros n’aura aucun état d’âme à éliminer la France, son pays natal, mardi (13h) avec le Maroc en huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine. L’ancien Nantais souligne la particularité affective de cette rencontre mais aucun doute ne traversera son esprit au coup d’envoi: il veut battre les Bleues et qualifier le Maroc, dont il est le sélectionneur depuis 2020.

"Je suis français mais mon cœur est marocain"

"C’est un match particulier parce que je suis français et que mon staff est français mais mon cœur est marocain, lance-t-il. Ça fait trois ans qu’on travaille d’arrache-pied pour atteindre des objectifs inespérés, incroyables, improbables et on arrive à les réaliser avec cette équipe, cette Fédération, ce groupe de joueuses absolument fantastiques. J’aime vraiment ce pays, je l’ai découvert, j’y vis très bien, je suis très heureux d’entraîner là-bas. Aujourd’hui, je n’aurai absolument aucun scrupule, ni aucun remord à battre l’équipe de France. Je ferai tout pour qu’on se qualifie pour les quarts de finale. On verra ce qui se passera à la fin du match. C’est un match particulier oui mais pour moi, c’est un match à gagner pour le Maroc."

Pedros croisera aussi la route de plusieurs anciennes joueuses qu’il a entraînées à Lyon (2017-2019). Là encore, ces retrouvailles ne l’affecteront pas. "Il y a surement un clin d’œil du destin, reconnaît-il. Quand on est au tirage au sort, bien sûr, on est un peu ambitieux, on regarde les huitièmes, les quarts et les demies et on s’aperçoit qu’en sortant des poules, on peut jouer contre le groupe de l’équipe de France. Et là on se dit: ‘tiens, ce serait drôle pour nous’. Pas pour eux, parce que pour eux c’est un objectif qui doit être réalisé alors que pour nous, c’est utopique. On n’y pense plus pendant un bon moment et encore moins quand on perd ce premier match (défaite 6-0 contre l’Allemagne, ndlr)."

"Je connais les joueuses de l’équipe de France, celles que j’ai entrainées et celles que je n’ai pas entrainées mais qui jouent dans le championnat de France, conclut-il. L’important est de ne pas surjouer le profil de l’équipe de France aux joueuses. On a fait la présentation exactement de la même manière qu’avant la Corée du Sud et la Colombie. J’aurais un grand plaisir à les retrouver à ce niveau et j’aurais grand plaisir si je les élimine. C’est comme ça. Il n’y a pas de problème avec ça, chacun est dans sa bulle, dans sa concentration et on verra à la fin."

Article original publié sur RMC Sport