Le coup de fil de Benatia, le style de De Zerbi... Rabiot dévoile les coulisses de sa signature à l'OM

Ce mercredi est synonyme de match pour le Paris Saint-Germain, en Ligue des champions, mais le club de la capitale s’est fait voler la vedette par l’un de ses anciens joueurs, Adrien Rabiot, cet après-midi. Le milieu de terrain passait son premier grand oral devant la presse depuis l’officialisation de sa signature surprise chez le rival, l'Olympique de Marseille, un peu moins de trois semaines après la fermeture en France du marché des transferts.

Arrivé libre depuis l’Italie où il a évolué pendant cinq ans sous les couleurs de la Juventus, Rabiot a été assailli de questions sur les raisons de ce choix qui a pu paraître surprenant au premier abord, compte tenu de son calibre et de sa valeur sur le marché, des clubs qui le courtisaient, aussi. Mais le sextuple champion de France (avec le PSG) a de suite évacué l’idée d’un déclassement: "Ce n'est pas très gentil pour l'OM", a-t-il rétorqué à un journaliste qui lui suggérait l’idée d’un choix par défaut que lui auraient imposé les circonstances.

"J'ai senti une envie et une détermination de travailler avec moi. Je ne l'ai pas senti forcément dans d'autres clubs, c’est quelque chose qui compte beaucoup pour moi", a expliqué Rabiot qui s’exprimait pour la première fois en ces termes. La force de persuasion des dirigeants marseillais a fait la différence dans ce dossier, tout comme l’audace de Medhi Benatia, le conseiller du président Pablo Longoria, décidément très persuasif, dont l’appel a décontenancé l’international français (48 sélections), titulaire lors du dernier Euro avec les Bleus.

"De Zerbi? Il a été une pièce maîtresse"

"J'étais surpris au début, je lui ai dit clairement", a avoué sans peine Adrien Rabiot. "Mais il a été droit au but, sans vouloir faire de jeu de mot (sourire). Il m'a tout de suite exposé le projet, il m'a fait comprendre que ça pouvait être une possibilité et que lui était très emballé par ça. Il m'a laissé réfléchir, je l'ai rappelé après en avoir discuté avec ma famille. Par la suite, c’est vrai que ça s'est enchaîné."

Parce que cet OM se devait d’être attractif sur le marché pour attirer les quelques joueurs de renom qui composent désormais son effectif, et n’ayant pas les marges du PSG, ni de qualification en Coupe d’Europe à faire valoir, le club olympien a tout misé sur la nouvelle incarnation de son projet sportif, l’Italien Roberto De Zerbi, très coté sur le marché des entraîneurs.

Adrien Rabiot ne s’en est pas caché, les échanges avec son nouveau coach ont été déterminants: "Je pense qu’il n'est plus à présenter. J'ai eu l’occasion de jouer contre lui quand il était à Sassuolo. Il a fait de très belles choses aussi, il propose du beau football, c’est un compétiteur, quelqu’un qui veut gagner, je me retrouve dans ces choses-là. Pour moi comme pour les joueurs qui sont arrivés cet été, il a été une pièce maîtresse."

Si la durée de son contrat n’a pas été dévoilée, Adrien Rabiot s’est engagé deux ans en faveur de l’OM, environ un mois avant un premier Classique cette saison qui ne devrait pas manquer de saveur au Vélodrome.

Article original publié sur RMC Sport