Le coup d'État au Gabon, nouvelle "mise à l'épreuve" de la diplomatie française en Afrique

© Ludovic Marin, AFP

Le Gabon, berceau de la Françafrique, a longtemps entretenu des liens forts avec son ancienne puissance coloniale. Mais au fil du temps, la mondialisation aidant, les relations entre Paris et Libreville se sont étiolées. Aujourd'hui spectatrice du coup d'État qui a évincé Ali Bongo du pouvoir, la France, échaudée par le sentiment anti-français qui essaime en Afrique francophone, se range en qualité d'observateur.

Confronté à un nouveau putsch dans l’une de ses anciennes colonies, le gouvernement français avance avec prudence. "La France condamne le coup d'État militaire qui est en cours au Gabon", a sobrement déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, mercredi 30 août, quelques heures après l’intervention, à la télévision gabonaise, des forces armées ayant écarté le président Ali Bongo. La diplomatie française "réaffirme son souhait que le résultat de l'élection, lorsqu'il sera connu, puisse être respecté", a poursuivi le représentant de l'exécutif lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

Reste que les intérêts français au Gabon demeurent. Dans ce riche pays d’Afrique centrale, la France compte à ce jour plus de 80 filiales d'entreprises françaises qui pèsent près de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulés. De grands groupes comme TotalEnergies, Eiffage, Air Liquide, Bolloré, Havas ou encore Eramet, au sein desquels travaillent plus de 350 Français expatriés.


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