Corée du Sud : le Parlement destitue le président Yoon Suk-yeol
Le Parlement sud-coréen a adopté, samedi, une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale le 3 décembre. Un total de 204 députés ont voté en faveur de la motion et 85 contre. Trois députés se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls, selon le résultat annoncé par le président de la chambre.
Cette décision est « une victoire du peuple et de la démocratie », a salué dans la foulée Park Chan-dae, chef du groupe du Parti démocrate, la principale force d'opposition, au Parlement. Des dizaines de milliers de manifestants massés à l'extérieur de l'Assemblée nationale en attendant le vote ont explosé de joie à l'annonce du résultat, selon des journalistes de l'AFP sur place.
De son côté, le président sud-coréen déchu a confirmé à la télévision samedi qu'il se retirait, se disant « profondément frustré » et appelant à en finir avec « la politique de l'excès et de la confrontation » au profit d'une « politique de délibération et de considération ».
La Cour constitutionnelle doit valider la destitution
Yoon Suk-yeol est désormais suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution. Elle dispose pour cela de 180 jours. L'intérim sera assuré par le Premier ministre, Han Duck-soo. Il a dit, ce samedi 14 décembre, avoir « le cœur lourd » et a promis d'« assurer une gouvernance stable ».
Si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk-yeol deviendra le deuxième président de l [...] Lire la suite