Corée du Sud: la liberté de la presse menacée

AP - Pavel Golovkin

La Corée du Sud est, une nouvelle fois, épinglée pour des atteintes à la liberté de la presse. La Fédération internationale des journalistes a condamné le parti au pouvoir pour son harcèlement et ses intimidations envers les journalistes. Une tendance qui s'accentue depuis l'arrivée au pouvoir du conservateur Yoon Suk-yeol.

Avec notre correspondant à Séoul, Celio Fioretti

Jeudi 15 septembre, le parquet de Séoul a perquisitionné le domicile et le bureau de deux journalistes après avoir reçu une plainte du parti au pouvoir au sujet d'une interview jugée « discréditante ». Les faits remontent à la campagne présidentielle 2022. Alors candidat, l'actuel président avait été mis en difficulté lors d'une interview, son parti dénonce aujourd'hui une manœuvre pour ternir son image à quelques jours du scrutin.

Pas la première fois

Ce n'est pas la première fois que Yoon Suk-yeol est pointé du doigt pour son rapport à la presse. En novembre dernier, après la diffusion d'une vidéo compromettante, ce dernier a exclu la chaîne MBC de monter à bord de l'avion présidentiel pour couvrir ses déplacements.

Chute de quatre places

Des chaînes privées comme publiques ont vu leurs subventions diminuées, voire supprimées sous l'impulsion du gouvernement Yoon. En cause, des critiques à l'égard de sa politique et un penchant jugé trop à gauche selon l'intéressé. En 2023, la Corée du Sud se place à la 47ᵉ place sur 180 dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) de la liberté de la presse. Une chute de quatre places par rapport à l'année précédente.


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