L’arrestation spectaculaire du président déchu de Corée du Sud
Yoon Suk-yeol a été arrêté ce matin après une opération de police exceptionnelle. Le président destitué s'était retranché depuis deux semaines dans sa résidence. Il devra maintenant répondre aux questions des enquêteurs après avoir tenté un coup de force militaire en décembre dernier.
Un cortège de SUV noirs aux vitres fumées franchit les grilles blanches du complexe présidentiel. À son bord, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, arrêté après avoir défié les autorités de son pays pendant près de deux semaines. Dans la foule réunie pour ce moment historique – c'est la première fois qu'un président sud-coréen en exercice est arrêté –, certains pleurent, tandis que d'autres exultent de joie. La crise politique, entamée il y a plus d'un mois avec la tentative d'imposer la loi martiale en Corée du Sud, semble toucher à sa fin dans une opération de police rocambolesque.
À l'assaut de la « Forteresse Yoon »
À cinq heures du matin, alors que les températures avoisinent les – 7 °C, les mille enquêteurs dépêchés pour cette opération spéciale s'avancent vers les grilles de la résidence présidentielle. Cette fois, le parquet a mis les bouchées doubles après l'échec humiliant de sa première tentative d'arrestation. La police n'est pas seule : près de 6 500 manifestants, pro et anti-Yoon, sont présents. Plus de trois mille policiers antiémeutes ont également été mobilisés pour prévenir tout débordement en marge de l'opération.
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