Conso : ces marques qui réduisent leurs quantités… et gonflent leurs prix
“Le comble du cynisme.” La phrase a été lâchée sans sourciller par le PDG de Carrefour sur BFM TV dimanche 3 septembre. Une accusation à l’égard des industriels coutumiers de la “shrinkflation”, cette pratique dont usent et abusent les fabricants alimentaires et qui consiste à réduire le grammage d’un produit sans changer son prix, voire en l’augmentant, sans prévenir le consommateur de la modification. De l’anglais “shrink”, pour “rétrécir” en français, cette stratégie commerciale est officiellement légale tant que le nouveau grammage est indiqué sur le paquet – même en tout petit. Mais pour certains, comme pour Alexandre Bompard, il s’agit d’une pratique trompeuse, d’autant plus scandaleuse en cette période d’inflation qui pousse les Français à faire attention à la moindre étiquette.
Le patron du groupe de supermarchés n’a pas hésité à donner des noms, accusant Pepsico (chips Lay's), Unilever (glaces Magnum et Carte d'Or), Doritos ou Findus de faire usage de “skrinkflation”. Depuis la poussée inflationniste, dit-il, le phénomène est en hausse. Certains industriels n’hésitent pas à drastiquement augmenter le tarif de leurs produits tout en diminuant tout aussi drastiquement leur quantité, avec des prix au kilo qui peuvent grimper de plus de 100 % sans jamais le mentionner sur l’emballage.
BFM TV a publié une liste de ces produits du quotidien distribués en grande surface particulièrement touchés. Parmi eux, figure la marque de croquettes pour chiens Pedigree, appartenant à l’américain (...)