Connaissez-vous le nom d’un otage français du Hamas ?
Posez-vous cette question : suis-je capable de citer le nom d'un seul otage français détenu par le Hamas ? La réponse sera non. Et si, par miracle, vous avez retenu le nom d'un de ces otages, c'est que vous portez un intérêt aigu à l'actualité au Proche-Orient ou que vous êtes impliqué dans un comité qui œuvre à leur libération. Quarante-deux Français sont morts lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Pour nous, Français, il s'agit du quatrième attentat le plus meurtrier, après le 13 novembre 2015, l'attentat de Nice et l'explosion du DC-10 d'UTA en 1989. Ils s'appelaient Elia, Adar, Maya, Arlette, Assaf, Karine, Jean-Paul, Céline, Carmela… Comment se fait-il que ces suppliciés n'aient pas la place qu'ils méritent dans nos consciences ?
« Peut-être sont-ils trop nombreux pour qu'on s'en souvienne ? » s'interroge Rachel Binhas, sans trop y croire. Brillante journaliste à Marianne – que les lecteurs du Point connaissent pour ses contributions passées –, elle est l'autrice d'un livre, Victimes françaises du Hamas. Leur histoire, notre silence (L'Observatoire), qui est à la fois un recueil de témoignages des familles, une succession de portraits de victimes du Hamas, une analyse de la société française et, plus que tout, un hommage.
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