Les confidences célestes de Nathalie Stutzmann
Hier chanteuse, aujourd'hui directrice musicale de l'orchestre symphonique d'Atlanta (États-Unis), Nathalie Stutzmann connaît, depuis cinq ans, une accélération vertigineuse de sa carrière d'artiste. Les plus grandes formations mondiales se l'arrachent, surtout aux États-Unis. Invitée à conduire l'orchestre de Philadelphie en 2021, elle a fait, l'an dernier, des débuts fracassants au Metropolitan Opera de New York.
Cet été, sa prestation au Festival de Bayreuth a tellement impressionné qu'elle est invitée à revenir au bord du Roter Main pour marquer le 150e anniversaire du festival wagnérien en 2026. Elle y dirigera une nouvelle production de Rienzi en plus de la reprise de Tannhäuser. En attendant, elle publie chez Erato* un enregistrement de la Symphonie n° 9 d'Antonín Dvorak (1841-1904) et d'une œuvre moins connue du compositeur, Suite américaine. Rencontre.
Le Point : Qu'est-ce qui vous a poussé à enregistrer ces deux pièces composées par Dvorak à son arrivée aux États-Unis en 1892 ?
De passage à Paris, le 13 septembre, Nathalie Stutzmann s'est longuement confiée au Point. © Daniele RattiNathalie Stutzmann : C'est un clin d'œil au fait que l'Amérique m'a ouvert ses portes en me proposant la direction musicale de l'orchestre symphonique d'Atlanta. Pour ce premier disque enregistré en tant que chef de ce grand orchestre, j'ai trouvé amusant de me pencher sur la Symphonie du Nouveau Monde et d'y adjoindre une composition plus confidentielle mais non moins [...] Lire la suite