Conference League: en infériorité numérique, les Lensois prennent une petite option face au Panathinaïkos
Les Sang et Or ont entamé leur saison européenne de la meilleure des manières. Opposé au Panathinaïkos en barrage de la Conference League, le RC Lens a remporté le match aller (2-1) devant son public ce jeudi, au terme d'une rencontre dans l'ensemble maîtrisée mais non sans quelques sueurs froides.
Pour leur premier match européen dans leur antre depuis six mois et le barrage aller de Ligue Europa face aux Allemands de Fribourg (0-0), les Lensois ont livré une prestation aboutie dans un stade Bollaert-Delelis à guichets fermés. Une ambiance des grands soirs qui a rappelé la soirée inoubliable du match aller contre Arsenal en Ligue des champions en octobre dernier. Le club nordiste avait alors signé l'un des plus beaux exploits de son histoire en s'imposant face aux Anglais (2-1), devant près de 40.000 spectateurs en fusion.
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Les Lensois dominateurs en première période
Will Still, arrivé sur le banc en provenance de Reims cet été, a aussi sorti le grand jeu en alignant un onze de départ ambitieux. En plus de commencer le match sur les chapeaux de roue, les Lensois ont fait preuve de réalisme en ouvrant la marque sur leur... première offensive.
Après avoir combiné avec Adrien Thomasson, Florian Sotoca a trouvé Przemyslaw Frankowski, complètement oublié par la défense grecque sur le côté droit de la surface de réparation. Le Polonais a parfaitement ajusté Bartlomiej Dragowski du pied gauche et ouvert le score après seulement trois minutes de jeu (1-0, 3e).
Et la domination des Sang et Or ne faisait que commencer avec des assauts répétés face à des Grecs recroquevillés dans leur camp. Seule ombre au tableau: l'expulsion dès la 22e minute de Facundo Medina, venu écraser le tibia d'Anastasios Bakasetas sur une intervention non maîtrisée. Quelques instants plus tard, Brice Samba se déployait et permettait aux siens de rester devant au score en repoussant une tête d'Adam Gnezda Cerin, la seule action dangereuse du Panathinaïkos en première période.
Puis Lens est reparti de l'avant et Wesley Saïd a enfoncé le clou en deux temps peu après la demi-heure de jeu, parfaitement servi par Adrien Thomasson. Malgré un superbe arrêt réflexe de Bartlomiej Dragowski sur sa première tentative, l'attaquant lensois, à la récupération, n'a pas manqué sa deuxième chance (2-0 34e).
Une deuxième mi-temps plus délicate
Les Artésiens semblaient alors avoir le match en main, gérant parfaitement leur infériorité numérique grâce, notamment, à un changement payant de Will Still: à la suite de l'exclusion de Facundo Medina, David Pereira Da Costa a cédé sa place à Abdukodir Khusanov, leur permettant de rester à trois derrière.
C'était sans compter sur un exploit en solitaire de Fotis Ioannidis, dix minutes après la reprise. Après avoir slalommé dans la défense lensoise et éliminé quatre joueurs, le Grec a réduit le score et jeté un froid au stade Bollaert jusque là bouillant.
Les Lensois ont ensuite eu quelques occasions de faire à nouveau le break, notamment à la 57e minute avec une tête à bout portant de Kevin Danso, arrêtée par le gardien du club grec. Mais ce sont bien eux qui ont souffert lors du dernier quart d'heure, pressés par les joueurs du Panathinaïkos qui ont même cru avoir obtenu un penalty d'égalisation à tirer après une main de Florian Sotoca dans la surface, à quelques minutes de la fin du temps réglementaire. Une décision sur laquelle est revenu l'arbitre après visionnage de la vidéo, le bras du Lensois étant collé à son corps. Après huit longues minutes de temps additionnel, les Sang et Or et le stade Bollaert pouvaient exulter.
Après avoir parfaitement lancé leur saison en Ligue 1 en s'imposant à Angers (1-0) le week-end dernier, les Lensois, qui ont connu un été plutôt positif avec six victoires en huit matchs amicaux disputés, continuent donc sur leur lancée. Ils se déplaceront à Athènes jeudi prochain, face à des Grecs, éliminés par l'Ajax Amsterdam lors d'une séance de tirs au buts épique au tour précédent des barrages, qui seront forcément revanchards.