Conceição, Aristouy, DNCG... Le récit d'une journée agitée à Nantes

Le FC Nantes va une nouvelle fois pouvoir sortir le chéquier. Condamné par le conseil de prud’hommes ce mardi à verser la somme de 730.000 euros à son ancien entraîneur Pierre Aristouy, le club a un mois pour faire appel, mais le jugement précise qu’une exécution provisoire oblige au versement de la moitié de cette somme, soit 365.000 euros. Depuis son départ il y a un an, Jocelyn Gourvennec et Antoine Kombouaré se sont succédé sur le banc des Canaris. Et la situation ne s’est pas arrangée car si le Kanak a évité la relégation à son club de cœur, depuis le départ d’Aristouy les Jaune et Vert ont pris, en douze mois, 17 points sur 63 possibles la saison dernière et 11 sur 39 cette saison. Résultat, après une série de dix matchs sans victoires, Waldemar Kita, qui il y a exactement un mois expliquait qu’il espérait être parti avant son coach, est passé à la vitesse supérieure.

L’entourage de Conceição interrogé

Parti il y a dix jours de la Beaujoire sans voir la fin de la défaite contre Le Havre, interrompue par l’intrusion de spectateurs cagoulés, le propriétaire du FC Nantes s’est dit que l’histoire avec Kombouaré allait se terminer après la défaite face au PSG et qu’il était temps d’appeler son vingtième entraîneur pour le remplacer. Son dévolu s’est jeté sur Sergio Conceição, passé sur les bords de l’Erdre entre décembre 2016 et mai 2017. Il faut reconnaître que le Portugais, alors peu connu, avait marqué les esprits en prenant 1,69 point de moyenne en 26 matchs. De quoi placer l’ancien entraîneur de Porto juste derrière Jean Vincent (1,93) et Jean-Claude Suaudeau (1,75) en termes de performances. Les deux légendes des Canaris comptent malgré tout 273 et 279 matchs à la tête des Nantais.

Si l’entourage de Sergio Conceição a bien été contacté, le Portugais n’a pas encore retrouvé son casier à la Jonelière. Premièrement, car Antoine Kombouaré aime les défis, est venu prendre un point au Parc des Princes et va tenter de sauver sa tête en remportant le derby contre Rennes dimanche à 17h. Deuxièmement, car en cas d’échec pour retourner une situation mal embarquée, rien ne dit que Conceição aura envie de se lancer dans le sauvetage d’une équipe en Ligue 1 alors que d’autres propositions lui sont déjà faites. Troisièmement, car les finances du FC Nantes sont plus au jaune qu’au vert.

Pas d’encadrement de la masse salariale prononcé par la DNCG

Ce mardi matin, les représentants du FC Nantes étaient convoqués devant la DNCG pour un contrôle des finances à mi-saison. Bonne nouvelle pour les Canaris, la notification d’un encadrement de la masse salariale prononcée avant l’été n’a pas été prorogée.

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La DNCG, qui prend cette décision quand salaires et transferts représentent plus de la moitié du budget estimé cette saison à 80 millions d’euros, a sans doute été convaincue par les arguments du clan Kita, qui pourrait avoir à remettre la moitié de cette somme pour combler les manques liés à la baisse des droits TV et la masse salariale toujours importante sans gros départs de joueurs pour compenser. La venue de Sergio Conceição et son staff, qui émargeaient à quatre millions d’euros annuels à Porto et le chèque proche du même montant à payer à Kombouaré et son équipe technique n’arrangerait pas les comptes. Si à Nantes rien ne va plus, les jeux ne sont pas encore faits.

Article original publié sur RMC Sport