Commotions cérébrales : le foot ne se prend pas la tête
La gestion pour le moins défaillante du choc à la tête de Samuel Umtiti lors de Lille-Reims pose désormais de sérieuses interrogations. En effet, la santé du footballeur professionnel sur son lieu de travail ne doit pas passer après les intérêts de son employeur.
Lorsqu’on évoque la question épineuse des commotions cérébrales dans le sport, le commun des mortels songe davantage au rugby qu’au foot, surtout en cette période de Coupe du monde qui a remis un éclairage accentué sur les risques liés à la pratique de cette discipline. Le KO subi par Samuel Umtiti au stade Pierre-Mauroy rappelle toutefois que le ballon rond s’avère lui aussi concerné (y compris simplement au sujet du jeu de tête interdit dans certains pays pour les catégories de jeunes). En dépit d’un choc clairement identifié (l’ancien Bleu était allongé sur la pelouse après un contact violent avec le Rémois Junya Ito), le Lillois a été autorisé à continuer sur le terrain, ce qui a provoqué dans le vestiaire à la mi-temps un évanouissement, un malaise, des nausées et des douleurs thoraciques. Il a été finalement envoyé à l’hôpital pour des examens complémentaires, où la commotion a été signifiée. Il est heureusement forfait pour la rencontre contre Le Havre programmé ce dimanche, mais le très laxiste protocole commotion de la LFP se retrouve sur la sellette.
Ce dernier, appliqué depuis la saison dernière, prévoit selon l’article 588 de la ligue que « toute commotion cérébrale survenue dans le cadre d’un match officiel de la LFP nécessite une prise en charge par le médecin d’équipe ou le médecin de l’équipe adverse ou à défaut par le médecin réanimateur de terrain ». Le praticien a trois minutes pour se décider. L’équipe a droit à un remplacement – en dehors des cinq autorisés – pour cause de commotion par match. Si le diagnostic est confirmé, un suivi médical doit être assuré avant de pouvoir reprendre l’entraînement et retrouver le rectangle vert. Sinon, « en cas de non-respect de ces dispositions, le club pourra se voir sanctionner, par la commission des compétitions, d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 000 euros ».…
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