Le cirque de l’audience de Pete Hegseth, potentiel ministre américain de la Défense
Ils sont des rangées entières, coiffés de casquettes noires « pour Hegseth » : des Navy Seals, une composante de la marine, venus en force dans cette salle d'audience du Sénat pour soutenir celui que Donald Trump a choisi pour diriger le Pentagone. Et ils le font savoir. Par exemple, lorsque la démocrate Elizabeth Warren demande à Pete Hegseth, s'il est confirmé, de s'engager à ne pas travailler dans l'industrie de la défense après, ce qu'il a dénoncé chez les généraux, il répond, « je ne suis pas général ». Hilarité dans la salle.
Puis, quand Tommy Tuberville, élu républicain de l'Alabama, enchaîne : « Bonjour, général Hegseth. » Nouvelle hilarité. Peut-être cela a-t-il contribué à la sérénité de Pete Hegseth, qui ne s'est jamais départi de son aisance de présentateur de Fox News, pendant les 4 heures de l'audience.
Un véritable test de loyauté
L'enjeu est de taille. L'ex-militaire, décoré, qui a servi en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo (où sont emprisonnés les terroristes de l'attaque du 11 septembre 2001 à New York) a été choisi par Donald Trump pour prendre la tête du Pentagone. Il faut, comme pour tous ceux qui composent le « cabinet », ces membres principaux du gouvernement, que la commission qui lui correspond évalue sa candidature grâce à une audience. Ici, c'est celle des Forces armées, qui doit voter pour qu'ensuite, l'ensemble du Sénat (53 républicains et 47 démocrates) se prononce.
Les nominations de Trump, dès novembre, annonçaient un test de [...] Lire la suite