C’est une pépite industrielle française : Nexans, un des leaders mondiaux du câble, présent dans 42 pays, avec 28 000 collaborateurs et réalisant un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros. C’est aussi, à sa façon, l’un des acteurs de la transition énergétique et écologique. Rencontre avec son emblématique directeur général, arrivé dans le groupe en 1997 et à sa tête depuis 2018.

Vous dites qu’il n’y aura pas d’électrification massive sans câbles…

Oui, le câble est un peu le grand oublié quand on parle de transition écologique et d’électrification. Sans câbles, pas de transition énergétique. C’est la partie invisible mais indispensable qui conduit l’électricité de sa production à sa distribution dans les villes et jusqu’à son utilisation. Or nous sommes à la veille d’une explosion de la demande en câbles, équivalente à ce qui s’est passé entre 1950 et 1970, lorsqu’on a dû renouveler les premiers réseaux électriques construits à partir de 1890. Deux fois par siècle, est nécessaire de renouveler les équipements et c’est maintenant que tout se joue.

Pourquoi ?

On estime que la consommation électrique va grimper de 20 % d’ici à 2030. Il y a une explosion du nombre de centres de données, le basculement vers le chauffage électrique, le développement de la climatisation, plus, bien sûr, la création de nombreuses stations de recharge de véhicules électriques. Sans compter le basculement vers l’électricité de certaines industries qui, jusqu’ici, utilisaient du gaz. Tout cela ...

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