Chiant comme la pluie
Le week-end de Ligue 1 aura été un long ennui, au-delà du faible nombre de buts. Ce ne serait pas très important si c'était un accident, mais c'est à l'image d'un début de saison peu emballant.
On a pris notre calculette et on a compté ce dimanche, à une heure où il aurait été plus agréable de déguster un poulet-frites en famille, parce qu’il n’y avait peut-être rien de mieux à faire que de se lamenter devant un OL-Metz souvent affligeant. 308 minutes, donc. Ce n’est pas la durée du dernier film de Martin Scorsese (3h26, soit 206 minutes), c’est le temps de jeu qui s’est écoulé sur les terrains de Ligue 1 entre le but de Vitinha vendredi soir et le bijou d’Ablie Jallow le jour du seigneur. Plus de cinq heures de désert et de bâillements, le samedi comme le dimanche, passés à se dire qu’on aurait mieux fait de mettre le nez dehors, quitte à se munir d’un ciré et d’un parapluie. C’était long, ce n’était pas bon et ça s’est terminé avec 13 buts marqués en 9 rencontres, le plus faible total depuis 2015-2016 (10 matchs à l’époque) selon les archives d’OptaJean. Il y a bien eu ce Toulouse-Le Havre renversant et coloré en tribunes au cœur d’un multiplex ronronnant, avec en prime une alarme incendie déclenchée en plein match à cause des fumigènes pour le côté folklore, mais c’est tout. C’est peu et ce ne serait pas si important si c’était un accident, un week-end sans, mais c’est à l’image de ces trois premiers mois de championnat lors desquels l’ennui a pris le dessus sur tout le reste.