Sur les Champs-Elysées, une foule nostalgique acclame une dernière fois les champions des Jeux
Ils sont venus acclamer "Teddy", "Léon" et "Antoine". Des dizaines de milliers de spectateurs se sont massés samedi avenue des Champs-Elysées pour "profiter une dernière fois", dans une ambiance festive et déjà nostalgique, des Jeux de Paris et célébrer leurs champions.
Debout derrière les barrières, sous haute surveillance policière, le public est venu en famille, maquillage bleu-blanc-rouge sur les joues, drapeaux à la main et pour certains Phryges - la mascotte des JOP - sur la tête. Des enfants sont hissés sur les épaules de leurs parents.
Être là, "ça fait chaud au cœur!" estime Stéphanie Gers, 40 ans, venue de Montfort-L'Amaury (Yvelines). Les athlètes "nous ont fait vibrer tous les mois de juillet-août, on a suivi à fond les Jeux olympiques et les paralympiques, on a eu la chance d'aller voir des épreuves", souligne cette ancienne sportive de haut niveau.
"On a réussi nos JO et c'est aussi la fierté d'être Français, sur les Champs-Elysées, la plus belle avenue du monde, pour fêter nos sportifs, c'est une fierté nationale", s'exclame-t-elle.
La "parade des champions" met à l'honneur les artisans des Jeux, quelque 300 athlètes olympiens et paralympiens, mais aussi les bénévoles, les agents publics et les membres du comité d'organisation (Cojo).
"Tony, Tony!", crie la foule alors que défile le président du comité d'organisation des JO et triple champion olympique Tony Estanguet. Un même tonnerre d'applaudissements accompagne les passages du directeur artistique des cérémonies des Jeux, Thomas Jolly, ou de "Marie-Jo" Pérec, qui a allumé la vasque olympique.
Ravis, les spectateurs immortalisent ces autres vedettes des Jeux de Paris avec leur téléphone portable.
- "Merci les bleus" -
Les acclamations redoublent et les drapeaux s'agitent de plus belle quand les athlètes, en blanc et bleu, empruntent à leur tour, vers 17H15, le podium disposé sur la mythique avenue. "Merci les bleus", "Bravo le cécifoot!", "Ah Léon, bah voilà il est là Léon!": la foule scande les prénoms de Léon Marchand, Teddy Riner ou Antoine Dupont, avant d'entonner la Marseillaise à pleins poumons ou de faire des "ola" avec les sportifs.
Seules les personnes munies d'un billet, gratuit, pouvaient accéder aux Champs-Elysées et à ses abords, en raison du périmètre de protection antiterroriste (Silt) mis en place autour de la zone du défilé, sécurisée par plus de 4.000 policiers et gendarmes.
Les précieux sésames se sont arrachés en moins d'une heure. Quelque 70.000 personnes sont attendues au total, dont 40.000 pour le concert qui doit débuter à 21H00 au pied de l'Arc de Triomphe, après la cérémonie de remise des médailles par le président Emmanuel Macron.
Dès la mi-journée, plusieurs milliers de personnes se pressaient déjà sur la partie haute de l'artère, espérant être aux premières loges pour voir les athlètes remonter l'avenue des Champs-Elysées.
- "Bouquet final" -
Bien placée deux heures avant le début de la parade, Elodie Gomez, 35 ans, prend un selfie, peluche Phryge à la main. Elle est venue des Yvelines avec sa petite sœur Nina, 23 ans, pour "prolonger la fête" et "célébrer ces JO qui se sont très bien passés". Toutes les deux ont assisté à des épreuves pendant les Jeux, boxe, rugby à sept ou encore basket fauteuil, et se disent déjà "nostalgiques" de la fin des festivités.
Non loin d'elles, Sylvie et Gérard Coroller, 68 et 70 ans, ont prolongé leur séjour parisien d'une semaine pour assister au "bouquet final". Bonnets phrygiens sur la tête, achetés samedi matin à la braderie de Saint-Denis, ces retraités bretons ont assisté à de nombreuses épreuves des Jeux: "Dans une vie, c'est certainement un des plus beaux événements sur un mois, ça vaut un voyage à l'autre bout du monde", assurent-ils.
Comme beaucoup d'autres spectateurs, Manon Bueno, 29 ans, est venue "célébrer" les athlètes qui l'ont fait "rêver". "Et puis à voir cet émoi de toute la France, c'est quand même fabuleux d'avoir eu les JO à Paris", ajoute cette chargée de ressources humaines originaire de région parisienne, partagée entre "la fierté" de Jeux réussis et la "tristesse" de les voir se terminer.
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