"C'est une grosse connerie": Kombouaré tacle la gestion des droits TV par la LFP

Antoine Kombouaré ne craint jamais de froisser quelques susceptibilités. Assez offensif sur la gestion des droits TV ces dernières semaines, l'entraîneur de Nantes a remis une pièce dans la machine ce vendredi en conférence de presse à deux jours de la réception de Reims, dimanche (17h, 4e journée de L1). Il a allumé la Ligue de football professionnel (LFP) pour avoir froissé Canal+ sans jamais réussir à renouer le dialogue depuis.

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"Ne pas avoir Canal+ est pour moi une grande perte pour le football français"

L'origine de cette brouille remonte à la gestion de l'après-Mediapro quand Amazon Prime Vidéo avait recupéré, en 2021, le lot de huit matchs par journée contre 250 millions d'euros (par saison) quand Canal+, snobé par la LFP sur ce même lot, devait s'acquitter de 332 millions d'euros par an pour les deux matchs acquis lors du précédent appel d'offres. La chaine cryptée, défaite à plusieurs reprises devant la justice, s'est "vengée" en ne se positionnant pas sur l'appel d'offres pour 2024-2029, achevé dans la douleur par un ticket DAZN-beIN Sports contre un chèque de 500 millions d'euros, la moitié du milliard espéré par Vincent Labrune, réélu à la présidence de la LFP, mardi.

Kombouaré ne digère pas cet échec de la Ligue avec Canal+. "Je suis de la génération Canal+. On a perdu un grand partenaire", a-t-il lancé.

"Pour moi, Canal, ce n'est pas un diffuseur, c'est la famille."

"Je n'ai jamais pu concevoir la Ligue 1 sans Canal+", reprend-il. "C'est une hérésie, c'est même une grosse connerie. Je le dis avec mes mots mais je sais de quoi je parle tant en termes de droits TV mais surtout en qualité de prestation. Ils ont toujours mis en avant la L1 et tout fait pour que la Ligue 1 devienne un championnat reconnu."

"Ne pas avoir Canal+ est pour moi une grande perte pour le football français", poursuit-il. "Vous pouvez mettre les diffuseurs que vous voulez, ils ne peuvent pas lutter avec Canal+. Quarante ans de présence, ça ne se remplace pas comme ça, ce n'est pas possible. L'expertise, les compétences, tous les consultants qu'ils ont toujours. Pour moi, c'est une grande perte sur le plan professionnel mais aussi affectif."

Malgré cela, le technicien va s'abonner au nouveau diffuseur DAZN qui retransmet huit matchs par journée (un pour beIN SPORTS). "Je vais le prendre (l'abonnement). Je n'ai pas le choix dans le sens où je dois montrer l'exemple et surtout, c'est mon travail."

Article original publié sur RMC Sport