"Le capitaine de la France ne peut pas parler de cette façon": Riolo tacle l'attitude "méprisante" de Mbappé quant aux critiques
La conférence de presse de rentrée de Kylian Mbappé a crispé beaucoup de monde. Jeudi, le capitaine des Bleus a balayé d’un revers de mains les critiques sur le jeu soporifique de l’équipe de France lors du dernier Euro (achevé en demi-finales) en assurant ne pas y prêter attention. "Je suis à un stade de ma vie et de ma carrière où je ne constate plus", a lancé l’attaquant jeudi face à la presse à la veille du match France-Italie (ce vendredi, 20h45 en Ligue des Nations). "Je viens, je joue, j’essaie de faire de mon mieux, d’aider l’équipe. Ce que pensent les gens est le cadet de mes soucis."
"Une attitude déplorable"
Des propos qui ont fait grincer des dents plusieurs observateurs mais aussi de nombreux fans sur les réseaux sociaux. Dans l’After Foot jeudi sur RMC Sport, Daniel Riolo s’est aussi emporté contre la communication du nouveau joueur du Real Madrid.
"Si tu as une unanimité autour de ces propos, ça veut dire quelque chose, tu ne peux pas les interpréter différemment", lance-t-il. "Tu es clairement face à quelqu’un qui a une attitude déplorable. Soit il ment, soit il est bête. Il ne peut pas dire qu’il se moque de ce que pense les gens puisque c’est un joueur qui bénéfice des services des agences de communication les plus pointues de Paris. Si tu as des gens qui gèrent tout autour de ta vie, ça veut dire que tu fais attention à ton image et à ce que tu donnes. Tu ne peux pas dire que ‘l’opinion des gens est le cadet de tes soucis’ ou alors ça veut dire que tu n’as pas compris ce qui se passe autour de toi, ce que je ne crois pas."
"Si tu dis ça, arrête de jouer au foot parce que le stade est rempli de gens qui viennent pour penser et avoir des émotions."
L’éditorialiste souligne les deux visages complètement différents du joueur en sélection et au Real Madrid.
"Tu ne peux pas avoir une attitude, en France, d’un homme blasé, méprisant, alors que dans une entreprise de communication complètement différente, quand tu es face aux médias espagnols, c’est tout sourire, cirage de pompes, petit clin d’œil."
"Là, tu te moques du monde et le pire, c’est que tu crois que les gens ne vont pas s’en rendre compte", reprend-il. "L’arrogance et la prétention, ce n’est pas toujours négatif. Tu peux afficher cette attitude même si culturellement, ce n’est pas quelque chose qui se voit beaucoup en France, tu peux néanmoins apparaitre comme quelqu’un d’un peu sympa et différent malgré ça, surtout si ça s’accompagne de belles performances. Et c’était exactement le profil de Mbappé avant. Maintenant que tu sors d’un Euro complètement raté, que tu as une attitude pas bonne depuis plusieurs mois et que tu n’es même plus sympathique et que tu donnes l’image de quelqu’un de méprisant, tu fais deux kilomètres en arrière dans l’idée de toucher les gens."
Daniel Riolo constate un lien de plus en plus distendu entre les Bleus et le public. "Quand tu es en équipe de France, qui appartient à tout le monde, diffusée gratuitement sur TF1, tu n’as pas le droit de nouer un lien avec le peuple? Quand tu es en équipe de France de foot - et ça devrait être le métier du président de la FFF et de l’entraineur -, il faut savoir ce qu’est le foot, ce que ça représente dans la société française avec une moyenne de dix millions de téléspectateurs par match. Le capitaine de l’équipe de France de foot ne peut pas venir devant les médias parler de cette façon."
Il conclut par un état des lieux plus global et critique sur les attitudes des joueurs. "Ce contexte n’est pas bon et n’a pas le droit de s’installer", lance-t-il. "Ça devrait être le patron – s’il y en a un à la tête de la Fédé - qui devrait dire: ‘vous devez renouer le lien avec le public, les médias, soyez sympas, souriants, parlez foot mais n’ayez pas cette attitude méprisante, détachée, on fait ce qu’on veut, on fait le défilé de Clairefontaine avec nos fringues de luxe et on vous étale ça à la figure’. Ce n’est pas normal. C’est du mépris. Il y a même un mépris de classe, c’est un comportement de petites racailles à 100%."