La canicule du mois d’août a engendré 400 décès en excès, selon les estimations de Santé publique France
SANTÉ - L’épisode de canicule qui a frappé la France entre le 11 et le 26 août a provoqué 400 décès de plus que la normale, selon des estimations de l’agence Santé publique France publiées ce mercredi 13 septembre. Mais ces estimations doivent encore être consolidées.
« Près de 400 décès en excès toutes causes confondues (+5,4%) ont été estimés durant cette canicule dans les départements concernés », a indiqué dans un communiqué l’agence sanitaire. Et sans surprise, ce sont les personnes âgées d’au moins 75 ans qui constituent la classe d’âge la plus touchée par cette canicule observée dans 52 départements.
Toutefois, les impacts sur la mortalité sont hétérogènes selon les départements du fait notamment de la durée (nombre de jours en canicule) et de l’intensité (températures) de l’épisode de chaleur, mais aussi de la période de survenue et du type de population touchée.
Ainsi, les régions où les excès départementaux sont les plus élevés sont Auvergne-Rhône-Alpes avec 169 décès en excès (+7,3%) et Nouvelle-Aquitaine avec 120 décès en excès (+ 9,5%).
Par ailleurs, l’agence sanitaire assure qu’aucun accident du travail mortel ne lui a été notifié par la Direction générale du travail. Une affirmation qui reste à nuancer, surtout après l’annonce des décès de six saisonniers dans des vignobles de Champagne et du Beaujolais depuis début septembre. Les fortes chaleurs dues à la canicule tardive de septembre sont mises en cause dans ces décès.
Bilan complet à l’automne
Mais ces chiffres pour les quinze jours les plus chauds du mois d’août 2023 sont -pour l’heure- bien inférieurs aux observations de Santé publique France pour les années 2019 et 2022 notamment.
Lors de ces deux années, 6 969 décès en excès (dont 29 % pendant les canicules) ont été enregistrés en 2022, contre 4 441 (dont 42 % pendant les canicules) en 2019. Par ailleurs, les décès en excès étaient également supérieurs à 4 000 en 2018 et 2020.
Ces estimations pour 2023 sont encore préliminaires à plusieurs titres. D’autant plus qu’elles se basent sur des données de mortalité qui ne sont pas encore complètes et qu’elles n’évaluent pas exactement les morts directement dues aux canicules. De fait, elles ne permettent pour l’instant que d’indiquer à quel point l’ensemble des décès a dépassé la normale pendant cette période.
Il faudra donc attendre l’automne pour obtenir un bilan consolidé de Santé publique France qui permettra d’observer l’impact sanitaire des différentes canicules et plus globalement de l’exposition de la population française hexagonale aux fortes chaleurs durant toute la période estivale 2023.
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