« Campagne au faciès » : chez les Insoumis, haro sur Ruffin

François Ruffin lors de sa première rentrée politique à Flixecourt, dans la Somme, le 31 août 2024.  - Credit:ISA HARSIN/SIPA / SIPA / ISA HARSIN/SIPA
François Ruffin lors de sa première rentrée politique à Flixecourt, dans la Somme, le 31 août 2024. - Credit:ISA HARSIN/SIPA / SIPA / ISA HARSIN/SIPA

Entre François Ruffin et ses anciens « camarades » Insoumis, la guerre est déclarée. Le député de la Somme, qui a acté cet été un « désaccord électoral et moral profond » avec La France insoumise, affectait jusqu'à présent de se détacher de LFI par petites touches, en douceur. Mais, pour la première fois, ce mercredi 11 septembre, il a mis les pieds dans le plat, assumant de rompre définitivement avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Il a donné un gros coup dans la fourmilière. Alors, forcément, dedans, ça réagit », s'esclaffe l'un de ses amis.

Invité de la matinale de BFMTV pour faire la promotion de son dernier livre, Itinéraire : ma France en entier, pas à moitié ! (Les liens qui libèrent), l'élu a été appelé par Apolline de Malherbe à réagir à cet extrait : « Dans les immeubles d'Amiens-Nord, quand je tombais sur un Noir ou un Arabe, je sortais la tête de Mélenchon, en bien gros sur les tracts. C'était le succès presque assuré. […] Mais, dès qu'on tombait sur un Blanc, pas seulement dans les campagnes, même dans les quartiers, ça devenait un verrou. » Et l'iconoclaste député d'exprimer sa « honte » d'avoir mené, comme d'autres députés, selon lui une « campagne au faciès. »

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Dans un autre extrait de l'interview, il accuse les mélenchonistes de n'avoir « pas dit un mot » du meurtre de Thomas à Crépol alors qu'ils se sont insurgés, deux jours plus t [...] Lire la suite