Le Caesar, ce canon français qui s’est imposé sur le front ukrainien

Des artilleurs ukrainiens sont formés par des instructeurs français à l'utilisation du canon Caesar, dans un camp militaire tenu secret sur le sol français.  - Credit:PAUL DZA/SIPA
Des artilleurs ukrainiens sont formés par des instructeurs français à l'utilisation du canon Caesar, dans un camp militaire tenu secret sur le sol français. - Credit:PAUL DZA/SIPA

Après l'avion de chasse Rafale, le canon Caesar deviendrait-il le nouveau symbole d'une base industrielle et technologique de défense (BITD) française de qualité ? Arrivé en 2009 dans l'armée française, ce camion équipé d'un système d'artillerie (Caesar) marque un tournant dans l'idée que l'on se fait de l'artillerie.

Fini les lourdes pièces sous blindages montées sur des châssis de char ou celles tractées, place à une pièce légère et rapide à mettre en batterie. Monté sur une base de camion, le canon de 155 mm, calibre standard de l'Otan, est servi par cinq artilleurs qui prennent place dans la cabine blindée lors des déplacements.

Le canon Caesar, élève modèle de l'économie de guerre

Le Caesar est conçu pour tirer vite. Il faut compter une minute et quarante secondes entre l'arrivée, la mise en batterie, le tir de six coups et le départ vers une autre zone. Un atout pour éviter les tirs de contrebatterie, c'est-à-dire le tir de l'artillerie adverse. Le Caesar fait sans bruit ses premières armes en Afghanistan puis au Mali. On commence à le connaître en Irak où une batterie de pièces appuie avec efficacité les troupes irakiennes qui assiègent la ville de Mossoul, devenue capitale de Daech.

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